Le ministre de l’Energie a effectué, le 10 novembre courant, une visite sur les centrales thermiques d’Owendo et Alénakiri. Une inspection à l’issue de laquelle il a annoncé la sécurisation de la distribution d’électricité, dans un avenir proche, pour une grande partie de Libreville.
Poursuivant sa tournée des sites de production, de transport, de stockage d’énergie électrique et d’eau potable dans l’Estuaire, le ministre de l’Energie s’est rendu, le 10 novembre courant, sur plusieurs unités. Guy Bertrand Mapangou a entamé sa visite par la centrale thermique d’Alénakiri, dans la commune d’Owendo. Forte d’une capacité de 70 MW, elle a été mise en service en 2013 et dispose notamment d’un poste de transformation complet et des lignes électriques destinées à la relier au réseau national. La délégation s’est ensuite rendue sur la centrale thermique d’Owendo, qui abrite les principales unités de production gérées par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Cette unité comprend notamment deux turbines à gaz de 20 MW, trois moteurs diesel de 10 MW, deux moteurs gaz-gazole de 14,5 MW, deux turbines à gaz de 13 MW et de groupes d’une puissance totale 30 MW.
A mi-parcours de cette visite, le ministre de l’Energie a souligné que son équipe et lui poursuivent le diagnostic des coupures intempestives et du manque d’eau potable à Libreville et ses environs. «Il s’agit d’identifier, de manière précise, quels sont les problèmes et, à cet effet, nous sommes avec les opérateurs, notamment la SEEG, la Société des patrimoines et d’autres prestataires, qui nous renseignent sur le fonctionnement de la machine», a détaillé Guy Bertrand Mapangou. «Il est intéressant de noter que nous sommes en voie de trouver des solutions, notamment en termes de production, comme vous avez pu le constatez sur la centrale d’Owendo, où la SEEG est en train d’installer des groupes supplémentaires qui produiront à terme pas moins de 40 MW qui permettront de soutenir la consommation domestique», a-t-il souligné.
Evoquant le poste blindé situé au siège de la SEEG, Guy Bertrand Mapangou a souligné que dans cette problématique des délestages, il s’agit également de construire des postes sécurisés. «Le poste juste derrière nous sera blindé et essentiellement consacré à la sécurisation de la production et la distribution d’électricité au niveau du centre-ville, car les problèmes d’électricité et d’eau ne se posent pas qu’en périphérie», a-t-il expliqué. Avant cette étape, sa délégation et lui s’étaient rendus sur le site de Bissegué, qui abrite le poste d’interconnexion principal du réseau de l’Estuaire et le poste de conduite à distance des différents ouvrages de production-transport et distribution d’énergie dans la zone de l’Estuaire. Un site d’autant plus stratégique que son poste d’interconnexion est le centre névralgique de transition des productions des sites hydrauliques (Kinguélé et Tchimbélé) et thermiques (Owendo et Alénakiri).
A l’issue de cette visite, Guy Bertrand Mapangou a déclaré qu’il s’agissait d’un «exercice d’autant plus important que pendant que nous faisons ce diagnostic, nous avons également demandé à la SEEG et aux autres prestataires de nous dire quelles sont les solutions à court, moyen et long terme». Selon lui, «il y a des raisons d’être optimiste ou nous pensons que dans deux à trois mois, les zones nord et centre (de Libreville, ndlr) seront suffisamment sécurisées en matière de distribution d’électricité et d’eau potable». Ce dernier segment fera l’objet d’une visite spécifique la semaine prochaine.