S’étant immolé dans les locaux de la préfecture de police de Libreville pour tenter de protester contre la détention arbitraire de sa marchandise, Béranger Obame Ntoutoume, un jeune étudiants gabonais par ailleurs commerçant de 28 ans, a succombé à ses blessures vendredi 6 novembre. Pour les membres de l’opposition réunis au sein de l’Union Nationale (UN), les autorités doivent sanctionner les personnes ayant poussé le jeune commerçant à commettre cet acte désespéré.
Dénonçant dans une déclaration faite le week-end dernier à l’Ancienne Sobraga, au siège de l’Union Nationale (UN), le traitement « innommable, abject et abominable » des agents de la Police nationale, les membres de l’opposition réunis au sein de l’UN invitent les autorités à prendre des sanctions contre toutes les personnes ayant conduit au dénudement des femmes commerçantes et au décès de Béranger Obame Ntoutoume un jeune étudiant gabonais par ailleurs commerçant.
Il faut que « les sanctions sévères soient prises à l’endroit de toutes les personnes qui se sont rendues coupables des exactions ou qui, de par leurs fonctions, sont responsables du décès de notre compatriote Béranger Obame Ntoutoume, étudiant en 3e année de sociologie à l’Université Omar Bongo.»
Pour Zacharie Myboto, aucun crime de cet ordre ne peut rester impuni devant les « principes et droit fondamentaux » dictés par la Constitution de la République gabonaise.
Tout comme ce membre de l’opposition, de nombreux à travers la capitale revendiquent une réaction de la part des autorités car « nul ne peut être humilié, maltraité et y laisser sa vie » sans que les auteurs ne soient inquiétés d’une manière comme d’une autre.
Le comportement de la police nationale devient chaque jour, chaque année, de plus en plus décrié. Les exactions envers les populations se font de plus en plus nombreuses pourtant malgré ces comportements aucun policier n’a jusqu’ici été inquiété pour outrage et atteintes aux« droit fondamentaux » de l’homme. Et c’est justement ce point d’entorse qui fâche de nombreux compatriotes à travers la capitale. Faut-il continuer à tolérer des comportements « absurdes » et non conformes à l’éthique de la profession policière ? La balle est du moins du camp des plus hautes autorités qui se doivent devant ce cas précis d’appliquer les sanctions qui s’imposent.