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Présidentielle 2016 : Les exigences du MCG pour une élection démocratique
Publié le mardi 10 novembre 2015   |  Gabon Review




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La présidente du Mouvement civique du Gabon (MCG) vient de publier huit exigences pour la tenue d’une élection démocratique.

Bien connue du milieu politique pour sans franc-parler, la présidente du Mouvement civique du Gabon (MCG) fait de nouveau parler d’elle. Dans un communiqué récemment publié sur la toile, Mengue M’Eyaà s’inquiète des visites successives des hommes politiques Français à Libreville. Surtout que certains ont montré «une certaine complicité de décideurs européens – à quel prix ?- avec le régime, une proximité qui tend à démontrer que le régime ne compte pas, comme d’habitude, confier son destin à la démocratie. Il entend continuer à jouer de la corruption internationale pour amener différentes personnalités à voter pour lui à la place des électeurs gabonais, privés de ce droit». Fort de ce constat, le MCG soutient clairement que «la France ne pourrait lâcher le clan Bongo que si l’opposition maintient une pression constante sur les principes démocratiques. Celle-ci est actuellement en danger de morcellement, d’intérêts croisés différents et contradictoires. Or, dans ce jeu, le rouleau compresseur de la tricherie d’Etat pourrait en jouer et en profiter».

Mengue M’Eyaà émet des exigences pour la tenue d’une élection présidentielle démocratique. Des exigences en «résonance directe avec celles du Front uni de l’opposition posées aux délégués de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF)». Dans le même sens, le MCG appelle les partisans du changement «à travailler ensemble, dans le rassemblement, et à rechercher les convergences de stratégies dans le dessein de faire enfin connaître au peuple gabonais une prospérité régie par des institutions démocratiques». Les exigences du MCG sont les suivantes :

– Les élections présidentielles, anticipées ou non, doivent se dérouler sous le contrôle des Nations-unies, de l’Organisation de la Francophonie, de l’Union européenne, et de la France.

– Un recensement fiable de la population électorale doit être organisé. Il s’agit d’éviter le gonflement des électeurs du Haut-Ogooué par rapport aux autres provinces pourtant davantage peuplées… mais avec moins d’électeurs. C’est à partir des services d’état-civil que s’organise la fraude. Pour une population de 800 000 électeurs au maximum, dans 9 provinces, la fiabilisation est tout à fait envisageable dans des délais rapides.

– Il faut circonscrire les milices armées, proches de Bongo, pour qu’elles soient empêchées de réprimer la population.

– La commission nationale électorale doit avoir en son sein des experts internationaux incontestables désignés par les grandes puissances démocratiques afin que ne se reproduisent pas les fraudes massives de 2009.

– La loi électorale doit être changée en faveur d’un second tour à l‘élection présidentielle, et qu’aucune condition de résidence préalable ne soit opposée aux candidats à l’élection présidentielle dès lors que les candidats sont de nationalité gabonaise. En effet, il y a qu’un seul tour aux élections au Gabon, d’où l’incitation par le régime d’une multitude de candidatures. Comme il n’y a pas de second tour, le jeu démocratique, déjà entravé, est donc faussé.

– La France doit veiller à ce que ses ressortissants ne soient pas mis en danger par des proches du régime, tous les actes qui déclencheraient ainsi l’implication militaire de la France concourant à la sauvegarde du régime.

– Compte tenu des blocages internes, de l’impossibilité pour Ali Bongo de dialoguer sans exercer de menaces, il serait préférable que la France, et ses autres partenaires, organisent, comme en 1993, de nouveaux «Accords de Paris», permettant une sortie de crise sur la base d’un programme de travail démocratique. Il faut en effet noter que toutes les médiations récentes des Nations-unies, intervenues après les arrestations sommaires d’une centaine de personnes pacifiques, ont été rejetées par le régime.

– La parité à tous les niveaux des élections politiques doit être instaurée. Les femmes sont constitutives de la nation gabonaise et contribuent pour moitié à sa construction. Elles sont plus nombreuses que les hommes. Elles sont impliquées dans la vie économique, dans le tissu économique informel, qui pallie la défaillance de l’État.

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