LIBREVILLE - L’Union du peuple gabonais (UPG, opposition) a interpellé le gouvernement suite à l’immolation du jeune Béranger Obame Ntoutoume le 1er novembre dernier à la préfecture de police alors qu’il demandait la restitution de sa marchandise saisie.
« Le Conseil tire la sonnette d’alarme et invite instamment le gouvernement à prendre toutes les mesures qui s’imposent, pour assurer l’ordre public et la sécurité de tous les Gabonais, afin d’éviter au pays des situations difficiles déjà vécues ailleurs », indique un communiqué de conseil exécutif du parti tenu samedi dernier dont l’AGP a obtenu copie lundi.
Le conseil, poursuit le texte, regrette les événements qui ont conduit à cette tragédie et condamne avec fermeté la brutalité symbolisée désormais par les forces de police, censées assurer la protection des personnes et des biens.
L’UPG s’est par ailleurs réjouie de la libération de deux femmes commerçantes qui avait été arrêtées et jugées pour attentat à la pudeur.
Les deux femmes commerçantes s’étaient dénudées dans un commissariat de police pour exprimer leur ras-le-bol face aux tracasseries et autres rackets des policiers dans les marchés de la capitale gabonaise.
Une situation qui a amené la sortie du médiateur de la République, Laure Olga Gondjout. Elle a rencontré le ministre de l’Intérieur et premier policier du pays, Pacôme Moubelet Boubeya afin que des sanctions soient prises à l’encontre des policiers qui avaient filmé ces femmes nues et posté la vidéo sur les réseaux sociaux (facebook).
Ce communiqué émane de l’aile de l’UPG, dirigée par Mathieu Mboumba qui est entré au gouvernement en septembre dernier, en qualité de ministre d’Etat à l’Agriculture.
Depuis le décès de Pierre Mamboundou en octobre 2011, l’UPG traverse une crise de leadership. Le parti est actuellement divisé en trois fractions, celle dirigée par Jean de Dieu Moukagni Iwangou, l’autre présidée par Bruno Ben Moubamba et celle dont se réclame Mathieu Mboumba Nziengui.