Le forum sur la Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine) s’est achevé le 7 novembre dernier à Libreville sur plusieurs suggestions.
Ouvert 72 heures plus tôt, le forum sur la Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine) s’est achevé le 7 novembre dernier sur une note de satisfaction. Clôturant les travaux, le ministre de l’Agriculture a affirmé : «La qualité des sujets qui ont servi de base à ces discussions reflètent l’étendue des questionnements de l’ensemble des Gabonais qui aspirent à cet ambitieux programme qu’est Graine». «Avec l’explication de la procédure du crédit affecté aux différents coopérateurs qui ont pu s’approprier les conditions de remboursement qui les attendent, l’encadrement lié à la chaine des valeurs agricoles, la commercialisation qui implique la transformation des futures productions, ces échanges clarifient la méthodologie voulue par les pouvoirs publics à travers le programme Graine pour occuper économiquement les Gabonais», a-t-il poursuivi.
Se réjouissant des éclaircissements apportés sur les aspects juridiques s’agissant aussi bien de l’investissement que de la sécurisation foncière, Mathieu Mboumba Nziengui a souligné que «ce forum a été l’occasion d’aborder à la veille d’une grande rencontre comme la Cop 21 (…) les aspects environnementaux dont le programme Graine doit tenir compte. Car il s’agit là d’un aspect hautement sensible qui doit déterminer, encadrer et adapter notre agriculture pour être en phase avec les changements climatiques». Evoquant les recommandations, il a soutenu que celles-ci démontrent «la dextérité avec laquelle vous avez voulu converger vos points de vue pour une meilleure mise en œuvre de ce programme si chef au chef de l’Etat, qui fonde beaucoup d’espoir sur l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et au-delà, de la sécurité alimentaire. Ce programme est aussi un défi pour la lutte contre le chômage des jeunes et des femmes».
Quatre comités axés sur les aspects «environnementaux et sociaux», «investissements», «commercialisation» et «juridiques», ont rythmé ce forum. Sur les aspects environnementaux et sociaux, il a été suggéré la mise en place d’audits sociaux pour garantir le suivi des réalisations des coopératives, le renforcement du programme grâce à la contribution des entrepreneurs et la décentralisation du forum d’échange sur l’ensemble du territoire. Au sujet des investissements, il a été recommandé la formulation d’un cahier des charges pour l’aménagement des sites, l’analyse des risques, la baisse des taux d’intérêt, etc.
Dans les aspects commercialisation, il a notamment été recommandé l’implication des populations dans la collecte, la transparence absolue dans le processus de commercialisation, la mise en place d’une assurance agricole. Sur les aspects juridiques, il a été proposé de réduire le délai de délivrance des agréments par la création d’un guichet unique chargé de la constitution des sociétés coopératives, la mise à disposition des services compétents du ministère de l’Agriculture afin de procéder à la correction des statuts et règlement intérieur conformément à l’Acte uniforme Ohada sur les sociétés coopératives. Au total, pas moins de 92 recommandations ont été faites.