Malversation financière, comptes fictifs, transactions douteuses, les causes du malaise actuel de Poste SA et de sa filiale Poste Bank sont nombreuses malgré le fait que la nouvelle équipe conduite par Michael Adandé, nouveau président directeur général de la Poste s’active progressivement à trouver des solutions. Mais à qui attribuer la situation actuelle ?
Depuis l’éclatement de la crise que traversent actuellement LaPoste SA et sa filiale Poste Bank, la sérénité au sein de ces deux entités n’est plus au rendez-vous.De part et d’autres on défeutre et feutre la réalité pour tenter de sauver sa peau malgré le fait que les causes du malaise parlent d’eux-mêmes sur l’origine réelle de la crise que traverse cette institution.
Bien malins, certains esprits vont même plus loin en attribuant l’éviction d’Alfred Mabika-Mouyama, ancien PDG de Poste SA à un complot purement politique. « Alfred Mabika-Mouyama sacrifié sur l’autel du tribalisme », titre par exemple le journal Echos du Nord dans sa parution du 2 novembre 2015, au profit de la nouvelle tête, Michael Adandé. Mais jusqu’à quand va-t-on dans ce pays, défendre ce qui n’est pas défendable ?Jusqu’à quand va-t-on continuer à sacrifier le dynamisme des institutions publiques au profit de la pérennité des managers sans cap de fonctionnement ni même de volonté de résultats ?
Cela fait aujourd’hui plus de cinq mois que la capitale gabonaise bruissait de rumeurs faisant état d’une grave crise au sein de la Poste SA. Les bruits sur le malaise de l’établissement couraient de part et d’autres. Certains agents de l’entreprise avertis de l’horizon particulièrement incertain de l’avenir de l’établissement, ne manquaient pas de conseiller à certains de leurs clients et de leurs proches de retirer leur argent de leurs comptes.
Dans le cas de Poste SA et Poste Bank, ce sont des détournements au profit d’une hiérarchie peu soucieuse de l’avenir de la boîte, d’après le bilan accablant de la nouvelle gestion, qui auraient précipité la crise profonde que traverse l’établissement. Par exemple, a-t-on appris qu’entre 2012 et 2014, près de 22 milliards de francs CFA ont été enregistrés à titre de pertes. Une perte occasionnée par des enregistrements de caisses d’épargne de façon manuelle et des transactions douteuses pour le compte de certains gestionnaires.
D’ailleurs, depuis l’analyse des comptes de l’établissement, certains collaborateurs proche de l’ancien PDG ont promis s’expliquer sur les crédits contractés et autres sommes versées à leur compte jusqu’à ce jour non remboursées.
Le temps des comptes n’est pas encore épuisé à Poste Bank. Dans la grande salle de réunion de l’établissement, l’audit des comptes s’effectue pour rétablir la vérité même-ci pour certains, celle-ci semble déjà connue.