Le Gabon s’achemine inéluctablement vers l’institution d’une redevance pour les médias audiovisuels publics dont les caisses sont désormais exsangues, a annoncé vendredi à Libreville, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement Alain Claude Bilié-By-Nzé.
« Cette redevance va permettre d'assoir le fonctionnement des médias aussi bien sur le plan financier que sur le contenu » a affirmé le patron de la communication à l'émission "Faire Savoir" conçue par la direction de la communication gouvernementale.
Selon lui, l'application de cette future taxe au sujet de laquelle il n'a pas donné plus de précisions, passe nécessairement par l'amélioration des grilles des programmes dans les médias du service public.
« Car le contribuable gabonais ne pourra participer que si les médias offrent des contenus alléchants aux publics », a-t-il martelé.
Pour le ministre de la Communication, ce projet passe d'abord par l'amélioration du cadre de travail des communicateurs, en commençant par la révision des statuts afin des les adapter à l'environnement actuel.
Il a également évoqué le problème de la formation du personnel des médias publics, estimant qu'il faut des hommes et des femmes bien formés pour concevoir des grilles de programmes de qualité.
« Les formations continues doivent être initiées afin de permettre aux communicateurs de s'adapter aux nouvelles technologies », a soutenu M. Bilié-By Nze.
Les médias audiovisuels peinent à fonctionner en raison des faibles budgets que l'Etat leur affecte chaque année.
La situation est aussi difficile pour Radio Gabon. Elle ne reçoit que 200 millions de FCFA pour couvrir un territoire de 267 667 km2.
Le Gabon est le premier africain francophone au sud du Sahara a avoir eu la télévision (1963), mais malheureusement cette télévision n'arrive pas à couvrir l'ensemble du pays par faisceaux Hertziens.
