Dans le champ politique gabonais, la conviction est loin d’être vertu cardinale. Ses acteurs, particulièrement ceux de l’opposition brillent par leur inconstance. Ils se déjugent avec une « extraordinaire » facilité. Le dernier exemple en date, émane du Conseil National de la Démocratie, en pleine deuxième séance plénière. Une séance à laquelle participent activement certains détracteurs de la dernière-née des Institutions gabonaises. C’est dire qu’en politique le ridicule ne tue pas !
L’opposition entière ou presque, avait, au sortir des dernières élections législatives, considéré que la « maison du peuple », (l’Assemblée Nationale) était vouée aux gémonies. On a souvenance que la Chambre Basse du Parlement avait été qualifiée de monocorde, monocolore voire de caisse de résonnance. Bref, des qualificatifs peu reluisants. En fait, les membres de ce bord politique, en tête desquels les ténors de l’Union Nationale avaient opté pour le boycott pour fustiger la fiabilité du fichier électoral voire de l’organisation du scrutin. Pris à leur propre piège, les détracteurs du parti au pouvoir ont donc longtemps, été privés d’un cadre légal et légitime d’expression. Les portes de l’Assemblée Nationale leurs étant fermées, par leurs propres turpitudes.
Les fourberies de l’opposition !
Tels de « grands enfants », les opposants s’indignaient avec virulence contre l’absence d’un cadre de dialogue. Certains allant même jusqu’à réclamer urbi et orbi la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine. Fidèle à sa démarche Ali Bongo Ondimba ne céda pas d’un iota. Mieux, il avait clairement signifié son refus de dialoguer avec des « hors la loi ». Le temps passa et le Premier Magistrat gabonais revit sa copie. Il ressuscita des tiroirs de l’histoire, le Conseil Nationale de la Démocratie, (le CND). Malgré, cette main tendue, l’opposition vit en l’organe de Séraphin NdaotRembogo, une coquille vide. Du coup, le soudain revirement de certains détracteurs du CND apparait effarant.
Une plénière riche en surprise !
Grande a été la surprise des observateurs du landerneau politique de voir Louis Gaston Mayila de l’Union Pour la Nouvelle République (UPNR) et Jules Bourdes-Ougouliguende du Congrès pour la Démocratie et la Justice (CDJ) et par ailleurs membre influent de l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA), un regroupement de partis d’opposition, participer à cette deuxième séance plénière. C’est dire que la « coquille vide » du CND est subitement pleine! Du coup, on se demande finalement à quel jeu joue l’opposition. Et comme elle a réponse à tout, l’un de ses membre en la personne de Louis Gaston Mayila n’a pas manqué d’affirmer : « Seuls les imbéciles ne changent pas », pour justifier sa participation aux travaux de la plénière. En fait, l’homme d’une inconstance légendaire, est un habitué de moult revirements. Tel une véritable boussole, il change, sans coup férir, de cap et de position au gré du contexte. Ah, politique quand tu nous tiens !