Malgré le préalable posé par une partie de la classe politique, la révision des listes électorales aura bel et bien lieu sur l'ensemble du territoire national.
Conformément aux dispositions de l'article 37 de la loi n°7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques, la révision des listes sera faite. Annonce, hier, du ministre de l'Intérieur, Pacôme Moubelet Boubeya.
Pour lui, le Gabon entend demeurer sur la voie du pluralisme politique. Les élections doivent être organisées à échéance normale. La révision des listes ne peut donc être différée. L'opération sera entreprise sur l'ensemble du pays par les commissions constituées. Les représentants de la Cénap y participeront, selon les articles 8 et 14 du code électoral. L'article 48 alinéa 2 du même code n'est pas en reste. D'où, a-t-il rappelé : « aucun groupe, aucune section du peuple, aucun mouvement, ne peut empêcher les citoyens à accomplir leur devoir civique, et donc à s'inscrire ».
En outre, il a tenu à préciser que l'enrôlement consiste en la collecte des données relatives à l'état-civil et celles à caractère biométrique de chaque Gabonais. Autrement dit, le nom, le prénom, la date, le lieu de naissance et tous les éléments relatifs à l'identification de l'éventuel électeur. L'opération devra se dérouler pendant 45 jours, prolongeables de 15 jours.