Par la voix de sa vice-présidente, l’Union nationale a demandé, le 29 octobre 2015, la démission du préfet de Police de Libreville, du Com-chef de la Police et du ministre de l’Intérieur pour non assistance aux commerçantes montrées, par une vidéo, menottées et entièrement dévêtues. Ci-après l’intégralité de la communication de Paulette Missambo.
Declaration de Madame Paulette Missambo, Vice-présidente de l’Union nationale
Il y a quelques jours, l’Union Nationale réagissait par la voix de sa Vice Présidente Estelle ONDO au traitement inhumain et barbare infligé aux mères de famille commerçantes de la Gare Routière.
En effet le 14 octobre 2015, excédées par le racket dont elles sont quotidiennement victimes, ces dames en signe de protestation se sont déshabillées pour exprimer leur ras le bol. En représailles, elles ont été brutalement embarquées dans des camions comme du bétail puis conduites à la Préfecture de Police de Libreville.
Plus grave, depuis le 28 octobre 2015 une vidéo montrant ces femmes commerçantes menottées et entièrement dévêtues, fait le tour du monde sur la toile. Voilà l’image dégradante, humiliante que le Pouvoir au travers de sa Police qui a enregistré et mis en ligne cette vidéo donne de vos mères, de vos sœurs, de la femme Gabonaise.
L’Union Nationale est choquée et consternée par le manque de respect dont ont été victimes ces femmes commerçantes exerçant à l’ancienne Gare Routière, puisque c’est d’elles qu’il s’agit. Jamais, au grand jamais la femme Gabonaise n’a autant été souillée à travers cet acte. Dans un communiqué relatif à cette vidéo, le Ministre de l’Intérieur sans condamner l’acte ni ses auteurs se contente de dénoncer le fait que ce traitement odieux ait été filmé puis diffusé. A contrario, ces femmes commerçantes, mères de familles, ont été jetées en prison à la suite d’un jugement expéditif.
Profondément attaché à la dignité humaine, au respect de l’intimité de chacun et de la cohésion de la cellule familiale, l’Union Nationale s’insurge contre le silence coupable et complice du Maire de Libreville qui est une femme ; aussi exige-t-elle :
1/ la libération immédiate et sans condition de ces femmes commerçantes ;
2/ que les auteurs de cette forfaiture facilement reconnaissable dans le document vidéo soient sanctionnés conformément aux textes en vigueur ;
3/ la démission du Préfet de Police, du Commandant en Chef des Forces de Police Nationale et du Ministre de l’Intérieur pour non assistance à ces femmes en détresse.
Enfin en cette décennie déclarée de la Femme gabonaise, l’Union Nationale demande au Premier Ministre de faire toute la lumière sur ces agissements barbares et contraires à la convention des Nations Unies sur l’élimination des violences faites aux femmes. Dès à présent, l’Union Nationale invite les femmes à se tenir mobilisées pour défendre leurs droits en toutes circonstances.