Libreville, Gabon – Le gouvernement gabonais a annoncé mercredi que l’opération de la révision de la liste électorale pour garantir la transparence électorale lors de la prochaine élection présidentielle de 2016 aura lieu du 30 octobre au 13 décembre prochain dans tout le pays.
Cette opération intéresse essentiellement les personnes ayant atteint 18 ans, l’âge requis pour un citoyen de participer au vote. Le citoyen qui jouit de ses droits civils doit au préalable remplir plusieurs conditions.
Parmi ces conditions, il faut être de nationalité gabonaise, être né dans la circonscription électorale ou bien, avoir un domicile ou une résidence notoirement connue depuis 12 mois au moins dans la circonscription électorale. Comme critères également, le potentiel inscrit doit avoir des intérêts économiques notoirement connus ou des intérêts familiaux régulièrement entrepris dans la circonscription électorale.
Pour s’inscrire sur les listes électorales, les citoyens gabonais devront présenter un des documents d’Etat civil à savoir : la Carte nationale d’identité (CNI), le passeport ordinaire biométrique en cours de validité ou l’acte de naissance pour ceux qui habitent dans les coins les plus reculés du pays.
Sont concernés également par cette opération selon le communiqué du gouvernement, les citoyens qui « changent de lieu de résidence du fait d’une affectation ou mutation. Les centres de révision sont ouverts dans les sous-préfectures, les préfectures et les gouvernorats à travers les neuf (9) provinces du pays.
Au Gabon, la fiabilité de la liste électorale a toujours divisé le pouvoir et l’opposition à la veille de chaque élection. L’opposition soupçonne toujours le pouvoir d’élaborer la liste en sa faveur en y inscrivant des morts, des doublons et des étrangers.
A la suite de plusieurs négociations, la classe politique gabonaise est tombée d’accord pour la biométrisation du fichier électoral. L’opposition conteste cependant le travail réalisé par la société française Gemalto choisit par le pouvoir pour élaborer la liste électorale biométrique.
Le ministre de l’Intérieur, Pacôme Moubelé-Boubeya a initié une série de rencontres pour obtenir le consensus durant l’opération qui démarre le 30 octobre.