Accompagné de certains ministres, le Premier ministre a rencontré les députés du Parti démocratique gabonais (PDG), le 27 octobre courant, pour examiner le projet de loi de finances 2016 avant qu’il ne soit soumis à l’appréciation du Parlement dans sa totalité.
Chose nouvelle dans les relations entre le gouvernement et le Parlement : le gouvernement et les parlementaires PDG se sont retrouvés, le 27 octobre courant, à l’auditorium de l’immeuble Arambo. But : examiner ensemble les contours de la loi de finances 2016.
Cette réunion à laquelle prenait part le Premier ministre ainsi que les ministres en charge du Budget, des Relations avec les institutions constitutionnelles, le porte-parole du gouvernement et les ministres délégués à l’Economie a permis au gouvernement de s’accorder avec les députés, avant l’examen du texte à proprement parler. Si cette initiative peut paraître incongrue aux yeux de certains, le porte-parole du gouvernement la juge essentielle, expliquant qu’elle vise à «rapprocher les points de vue des députés et du gouvernement, en plus d’un dialogue franc et ouvert, puisque les élus comme le gouvernement, travaillent pour le peuple suivant les orientations du chef de l’État».
Quid alors du principe de séparation des pouvoirs ? Visiblement, Daniel Ona Ondo cherche à s’épargner les critiques durant l’examen de la loi de finances. Surtout qu’il se dit que la loi des règlements est toujours attendue. Face aux enjeux de l’heure, les députés savent dorénavant quoi choisir entre voter mécaniquement et se transformer en godillots ou défendre l’intérêt général.