Le directeur général de la Poste Bank, filiale de la Poste SA, Florentin Kassa a réfuté jeudi dernier, à Libreville, l’idée répandue d’un détournement de fonds dans les caisses de l’entreprise, brandissant plutôt l’éventualité de mauvais choix opérés.
Selon M. Kassa, pour avoir la certitude, seul un audit pourrait apporter la preuve d’une éventualité qu’il juge improbable.
« Après avoir enregistré une augmentation soudaine de son portefeuille client, suite à la bancarisation exigée par l’Etat, le groupe n’a certainement pas eu des choix pertinents à chaque occasion », s’est-il défendu.
« Le secours de l’Etat, actionnaire majoritaire dans le groupe, met donc à l’abri cette structure qui doit pouvoir réinvestir son capital confiance pour rassurer la clientèle. Si le montant injecté n’est pas encore connu, il reste que toutes les opérations sont de nouveaux possibles et ne devraient manifestement pas connaitre des ‘’spasmes’’de ce genre », a assuré M. Kassa.
Pour le directeur général de la Poste Bank, la presse a joué un rôle dans les difficultés rencontrées par l’entreprise, en créant la psychose aux clients à travers des articles et émissions, entrainant un retrait massif de fonds dans les comptes CCP, fragilisant ainsi les réserves financières de la Banque.
Pendant plusieurs jours, des affiches étaient placardées devant les agences de la Poste indiquant « pas de connexion », sans autres explications, une situation qui amené les clients à se ruer vers la banque afin de clôturer leurs comptes.
Samedi dernier, le nouveau directeur général de la Poste SA, Michaël Adandé a annoncé que l’Etat, l’actionnaire majoritaire du groupe a injecté 7 milliards de FCFA pour booster la trésorerie de la Poste Bank qui traversait une mauvaise passe.
Née sous les centres de la séparation des télécommunications et de la poste, la Poste SA créée en 2006 sous la conduite d’Alfred Mabicka a mis en place, six filiales dont la Poste Bank, rappelle-t-on.