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Gouvernance : Que faut-il pour démissionner ?
Publié le lundi 26 octobre 2015   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Gouvernance : Que faut-il pour démissionner ?


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De jour en jour, le climat social s’assombrit. Malgré cela, aucune autorité, aucun responsable ne s’est décidé à quitter le navire, à s’avouer vaincu.

A l’exception de Léon Nzouba, ancien ministre de l’Education nationale ayant consenti à démissionner au plus fort de la grève du secteur éducatif, aucun membre du gouvernement actuel ne semble être touché par la réalité du pays. Tous les secteurs d’activité sont en ébullition. De la santé en passant par le secteur pétrolier, les transports, les régies financières, ainsi que l’éducation nationale, le torchon brûle. Des solutions tardent à être trouvées et la population, qui a du mal à joindre les deux bouts, étouffe son désarroi. Du côté du gouvernement, l’on semble croire que tout baigne, que les dossiers sont traités et que des solutions arrivent. Mais le temps passe. Les populations observent et continuent de dénoncer ces lourdeurs, ces atermoiements qui ressemblent à de l’incompétence. La Prime d’incitation à la performance (PIP) est désormais prise en exemple. «Comment a-t-on pu conseiller au président de la République d’annoncer une telle mesure alors même qu’aucune étude sérieuse n’avait été faite sur le sujet ?», s’interroge un enseignant. Pour lui, tout cela «ressemble à du tâtonnement». «Et personne n’est responsable de rien dans ce pays», lâche-t-il.

Au-delà de la morosité ambiante, la population se délecte des guéguerres et dysharmonies au sein de la majorité au pouvoir. Elle évoque la non-implication du secrétariat exécutif du PDG dans la préparation de la célébration des six ans de pouvoir d’Ali Bongo. Comment a-t-on pu organiser un tel événement sans associer la direction du PDG ? Du coup, la joie, les rires, les discours et autres déhanchements ne participeraient que d’une «farce entre camarades», chacun voulant ne rien laisser transparaître de son courroux pour éviter de ne plus être du festin.

Cette volonté de demeurer en fonction, coûte que coûte, se retrouve partout dans les sphères publiques. Le dernier fait en date et qui aurait pu entraîner des démissions en cascade, est celui de l’interruption de la fourniture d’eau et d’électricité à Libreville et sa périphérie. Il a fallu plus de dix heures pour que les opérateurs économiques, les populations et les administrations sachent de quoi il retournait. Là encore, personne n’était responsable. La faute à des pannes simultanées. Sous d’autres cieux, des personnes de bon sens auraient quitté leurs fonctions. «La bonne démocratie passe par ces petits détails», note un journaliste, qui prend l’exemple récent du ministre Russe des Transports et de son adjoint qui ont démissionné après l’accident qui a coûté la vie au PDG de Total, Christophe de Margerie. Du côté du Japon, la ministre de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie a présenté sa démission après avoir été accusée d’utiliser à des fins personnelles des fonds réservés à ses activités politiques. Si les contextes ne sont pas les mêmes, il n’en demeure pas moins que les uns et les autres recherchent la performance et l’efficacité. Alors, qu’en est-il chez-nous ?

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