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La loi de finance 2016 réaliste
Publié le samedi 24 octobre 2015   |  Nouvelles du Gabon


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© Autre presse par DR
Le Premier ministre gabonais, le professeur Daniel Ona Ondo


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Libreville - l’année 2015 a été difficile pour le pays, suite à la chute du prix du baril de pétrole, les autorités avaient à cet effet rassuré le peuple gabonais, que les engagements de l’État seront tenus malgré le contexte économique difficile. La conférence budgétaire de cette année ouverte par Daniel Ona Ondo avait donné une idée de la loi de finance 2016 un retour au réalisme budgétaire. La loi de finances 2016 a été déposée le 15 octobre dernier sur la table des députés et des sénateurs conformément aux règles constitutionnels. Le réalisme budgétaire impose une certaine rigueur sur la gestion des ressources, cela en adéquation et cohérence entre la dépense et la capacité réelle de financement.

Ce budget tranche, dans son montant, avec les budgets de plus de 3 000 milliards que nous avions connu les exercices précédents, les services du Ministère du Budget, en particulier la Direction Générale du Budget et des Finances Publiques, qui a le dernier mot dans ce travail réalisé conjointement avec les services du Ministère en Charge de l’Économie, soient plus réalistes dans leurs prévisions. Car il ne sert à rien de faire miroiter aux opérateurs économiques des montants dont ils ne pourront vraisemblablement pas obtenir règlement. D’où la soutenabilité et le réalisme budgétaire sont devenus les deux pieds sur lesquels ils entendent désormais marcher.

Un budget à la baisse qui préserve les priorités
Malgré un contexte économique difficile, l’État doit tenir ses engagements dans sa ferme volonté le Gouvernement doit poursuivre les chantiers majeurs ayant un fort impact sur la croissance, le développement et le bien-être des concitoyens, à travers la mise en œuvre du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), la réalisation des projets structurants liés à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2017, l’achèvement des projets en cours et le maintien du cap social fixé par le Chef de l’État.
Aussi, le projet de loi de finances 2016 contient plusieurs mesures à caractère fiscal qui visent à accroître le niveau des ressources propres de l’État (en hausse de plus de 209 milliards) et soutenir le secteur privé, en particulier les PME nationales.
Un budget de vérité en matière de recettes affectées
À ce jour, l’État ne retraçait pas au niveau budgétaire ces recettes, ce qui conduisait en matière de dépenses à les capter pour ses besoins propres, au détriment des véritables bénéficiaires, pour les traiter essentiellement au niveau de la trésorerie. L’innovation du projet de budget 2016 est qu’il consent un effort de 146 milliards, soit 5,6% du budget prévu, au titre des Comptes affectés au Trésor (collectivités locales, fonds national du développement du Sport, Fonds routier). C’est donc autant d’argent en moins pour l’État, au niveau budgétaire, mais cet argent n’est pas perdu puisqu’il est rétrocédé aux entités publiques qui en sont les véritables bénéficiaires. Le PLF 2016 tente de corriger ainsi une anomalie qui existait en pratique depuis quelques années, en violation des textes en vigueur, et qui conduisait l’État à vivre au-dessus de ses moyens, en captant pour ses propres dépenses, des recettes que la loi destine à d’autres entités. Tout ceci pour une meilleure gestion des ressources de l’État, qui cadre parfaitement avec la vision des autorités.

NVG
AK/AK

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