En baisse de 4% par rapport à l’exercice de 2015, le budget général de l’Etat suscite des interrogations quant à la prise en compte et au financement de la politique sociale.
A la suite du conseil des ministres du 8 octobre dernier, l’on avait annoncé une baisse de 25,2 milliards de francs sur le budget général de l’Etat en 2016 par rapport à l’exercice précédent. Une décision liée au contexte économique plutôt difficile. Alors que dans le même temps, le gouvernement disait accorder la priorité au volet social, l’on s’était inquiété du financement de la politique sociale, au regard de cette baisse de 4% par rapport au budget rectifié de 2015.
Interrogée sur la question, la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) est apparue plutôt sereine, rappelant que si le financement des travaux relatifs à l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 et le renforcement de la politique infrastructurelle sont parmi les principaux points de la programmation des dépenses d’investissement, la priorité reste aux Gabonais, notamment aux agents de l’Etat et aux plus vulnérables. A en croire Jean-Fidel Otandault, sur les 2 626 milliards de francs de budget arrêtés, 387 milliards seront consacrés aux dépenses à caractère social.
A côté de la masse salariale évaluée à 732,2 milliards de francs, il s’agira d’«encadrer le nouveau régime des prestations familiales mis en place par la Caisse des pensions et des prestations familiales des agents de l’Etat (CPPF), d’assister les familles des agents publics par des allocations, de corriger les inégalités sociales, en prenant en charge les dépenses liées à l’éducation et au soutien de l’enfant vulnérable et d’améliorer les conditions d’arrivée des enfants dans une famille par des allocations prénatales et des primes à la naissance». Des investissements dans la santé et l’éducation, dont le financement a été évalué à plus de 112 milliards de francs, sont aussi pris en compte. Si 97 milliards sont déjà acquis grâce aux prêts, il reste qu’avec la conjoncture actuelle, l’on espère que les prévisions économiques répondent aux attentes. D’autant que la mise en œuvre de la politique sociale est plus que jamais attendue et scrutée par les populations.