La décision en a été prise le jeudi 22 octobre au cours d’une assemblée générale. Motif : non-paiement de la PIP, non-réparation des bus de transport et surtout indifférence des autorités ministérielles quant aux revendications des agents.
Les agents syndiqués du ministère de l’Agriculture et de la Mise en œuvre du Programme Graine sont en colère. Ils disent ne pas comprendre pourquoi leurs revendications ne sont pas prises en compte par leur hiérarchie. Rendant compte de sa dernière réunion avec les responsables du ministère, le président de l’un des syndicats de l’Agriculture a affirmé «qu’au lieu de dire comment ils vont résoudre nos problèmes, les responsables nous ont plutôt accusé de vouloir faire partir le secrétaire général et de vouloir déstabiliser le ministre d’Etat parce qu’il vient de l’opposition». «Nous avons trouvé cela déplorable, triste», a-t-il ajouté.
Les responsables de syndicat exigent le paiement de la PIP de juin dernier qui, selon le Premier ministre, est la toute dernière. Ils demandent également le retour de la prime de rendement que percevaient les agents du ministère de l’Agriculture avant l’instauration de la Prime d’incitation à la performance (PIP), ainsi que la réparation des bus pour le transport du personnel.
Après plus d’une heure de réunion, les agents opté pour la grève illimitée à compter du vendredi 23 octobre et ce «jusqu’à satisfaction totale de nos revendications». Une forte détermination à voir leurs revendications être résolues a été notée chez ces agents, bien qu’ils aient décidé d’observer le service minimum pour donner une chance à d’éventuelles négociations au retour de mission du ministre d’Etat Matthieu Mboumba Nziengui.
Le front social qui s’était passablement calmé repart donc avec ses mouvements d’humeur. Le non-paiement de la PIP est toujours au centre des revendications, et le gouvernement n’a pas donné le sentiment à l’opinion de vouloir communiquer sur cette prime. Dès la semaine prochaine, après le paiement des émoluments de ce mois d’octobre et ce qui en résultera, les syndicats de l’Education nationale pourraient, eux aussi, si leur annonce se confirme, redescendre dans la rue.