Que se passera-t-il si les diamants artificiels s’imposaient sur le marché de la joaillerie ? L’Afrique fournit 60 % de la production mondiale de brut. Dans une dizaine de pays africains, à savoir le Botswana, l’Angola, l’Afrique du Sud, la Namibie, le Ghana, la Sierra Leone, la République démocratique du Congo, le Liberia, la Tanzanie et le Zimbabwe, il s’agit d’une industrie quasi séculaire. L’extraction représente un tiers du PIB du Botswana, faisant de ce pays l’un des plus prospères du continent. Aujourd’hui, ces mêmes nations s’inquiètent de l’arrivée des diamants synthétiques en joaillerie.
Les conséquences économiques pour le Botswana pourraient être « délétères », affirme l’ONG Botswana Development Policy Analysis (Bidpa). Celle-ci ne craint pas seulement une chute des prix. Le Sud-Africain De Beers, leader mondial avec plus d’un tiers de la production annuelle de brut, pourrait investir le marché des diamants synthétiques destinés à la joaillerie. Selon la Bidpa, le gouvernement du Botswana aurait demandé à De Beers de garantir que cela n’arriverait pas. Le conglomérat diamantaire aurait refusé. Mais il a consenti à un accord prévoyant qu’en cas d’entrée sur le marché, la commercialisation se ferait en partenariat avec le gouvernement botswanais, à raison de 25 % pour le pays et 75 % pour le conglomérat.... suite de l'article sur LeMonde.fr