La décision a été prise lors du conseil d’administration du groupe Eramet du 14 octobre dernier et elle se justifie pour Eramet, par des « conditions de marchés particulièrement dégradées » qui ne profitent pas aux unités de production du groupe installées à travers le monde.
Face à un tel environnement qui affecte immédiatement les cours de nickel et du manganèse, ressources de production de la compagnie, « le conseil d’administration a décidé la limitation des investissements industriels ainsi que la suspension des grands projets du groupe Eramet », annoncent les responsables du groupe.
Maboumine, projet important situé dans la province du Moyen-Ogooué, près de Lambaréné n’échappe pas à la mesure malgré son potentiel d’investissement déjà avancé : près de 60% d’évolution du projet. Mais Eramet « procèdera à une revue régulière de la capacité d’investissement du Groupe » et le plan 2014-2107 de réduction des coûts et d’amélioration de la productivité reste maintenu.
Eramet vient de prendre un tournant imprévu dans le développement de ce projet que l’Etat gabonais voyait comme un futur pôle d’emploi au Gabon. Depuis l’annonce de la mesure, bon nombre de Gabonais s’interrogent sur l’avenir du projet et la possible trajectoire que pourrait emprunter l’Etat pour maintenir son avenir. Comment compte-t-il s’y prendre ? C’est la grande question que beaucoup se pose à Libreville. Et cette mesure, pourrait-elle impacter d’autres projets du groupe au niveau national ?
Maboumine est à la fois un projet ambitieux de développement des ressources en niobium, tantale, terres rares, uranium et une filiale du groupe Eramet qui travaille pour la mise au point d’un procédé hydro-métallurgique spécifique pour valoriser au mieux ces ressources. Serait-ce donc la fin de ce projet d’envergure?