LIBREVILLE – Des experts gabonais et congolais se sont retrouvés vendredi et samedi derniers, à Ouesso dans le nord de la République du Congo pour discuter des zones litigieuses à leur frontière commune, longue de 1918 km, indique un communiqué du ministère gabonais de l’Intérieur parvenu à l’AGP, mardi.
Au terme des travaux, les experts de deux pays ont convenu d’effectuer des missions conjointes sur les zones litigieuses dès la seconde quinzaine du mois de décembre prochain, indique le communiqué.
Le site de l’ancien village Moupiki (vers Malinga), la zone de la lagune Mbanio (Vers Ndindi) et la zone des sources de la Douli (vers Moulengui Bindza) vont être visités à partir du Gabon.
Le site de la zone Mékambo-Est sera visité à partir du Congo (village Oloba, district de Mbomo), au mois de février 2016.
S’agissant de la zone du Mont Fouari (vers Mabanda, Gabon), les deux parties se sont accordées sur une reconnaissance préalable de toute la zone par chacune des parties avant une reconnaissance conjointe.
Concernant la zone de la Djouah (dans la zadié), pour les experts gabonais, les missions de reconnaissance entreprises dans ladite zone permettent, à ce jour, de mettre fin au litige. La Djouah et la Yenze ne constituant en réalité qu’une seule et même rivière. Le cours principal de cette rivière jusqu’à sa source est celui de la branche dite Yenze des feuilles cartographiques IGN Sembé et Mbomo à l’échelle 1/200.000. La partie congolaise prend acte de ce constat conforme à son point de vue sans cesse réitéré.
Par conséquent, le litige n’existant plus, il ne reste plus qu’à matérialiser le point frontière à la source de ce cours d’eau.
En ce qui concerne la zone du Haut-Ogooué (Gabon) ou de la Cuvette-Ouest (Congo) les missions conjointes sur le terrain seront fonction de l’avancée des pourparlers.
S’agissant de la frontière maritime, les deux Parties ont convenu d’entamer en urgence les pourparlers y relatifs.
Les deux parties conviennent également d’amorcer une réflexion sur la gestion des zones de circulation commune, notamment les lignes de partage des eaux, les cours d’eau frontaliers, les routes construites sur les lignes frontières…
Les missions se dérouleront alternativement à partir de l’un ou l’autre Etat. Le pays hôte assure le financement de la mission. La matérialisation de la frontière est supportée, à parts égales par les deux parties.
Selon une source proche du dossier, les conflits frontaliers entre Libreville et Brazzaville ont débuté en 1974, en dépit de plusieurs tentatives de règlement par les autorités de deux pays.