Le ministre des Mines et de l’Industrie, Martial-Rufin Moussavou, ne veut pas perdre de temps par rapport à la mission qui lui a été confiée depuis le 11 septembre 2015 par les plus hautes autorités du pays, en tête desquelles le président de la République, chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba. Une mission du reste exaltante, d’autant qu’il est question d’accélérer la cadence du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) dans les secteurs des mines et de l’industrie.
C’est dans cet élan que le membre du gouvernement a effectué une mission dans la province minière du Haut-Ogooué, du 29 septembre au 1er octobre 2015. Visitant notamment les installations du Complexe métallurgique de Moanda (C2M) que le chef de l’Etat a officiellement mis en service le 12 juin dernier.
Au cours de cette visite, Martial-Rufin Moussavou, à la tête d’une délégation comptant certains techniciens de son département ministériel qui a été accueillie par le gouverneur de province, Bertrand Moundounga, a été édifié sur le fonctionnement et les activités de ce complexe qui constitue le point de départ du pilier ‘‘Gabon industriel’’.
Le Complexe métallurgique de Moanda est doté de deux usines. Après plus d’un demi-siècle d’exploitation brute du manganèse au Gabon, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), via le C2M, transforme désormais le minerai de manganèse en métal pur et en alliage métallique (silico-manganèse) par type de procédés, à savoir l’hydrométallurgie et la pyrométallurgie.
En fait, la première usine a pour objectif de produire 65 000 tonnes annuelles de silico-manganèse, avec une teneur en manganèse de 65%, par la technique de pyrométallurgie, au moyen de deux fours électriques. Quant à la deuxième, elle doit produire 20 000 tonnes annuelles de manganèse métal, avec une teneur de 99,7% par la technique d’hydrométallurgie, à partir de l’unité d’hydrolyse.
Un véritable saut en avant d’abord pour la Comilog, filiale du géant minier français Eramet. Ensuite, pour l’Etat gabonais, troisième producteur mondial de manganèse avec environ 3,5 millions de tonnes par an.
Rendue possible à travers un exemple de partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et la Comilog, la construction du Complexe métallurgique de Moanda s’est faite grâce à la signature de deux protocoles d’accord. L’un sur la fourniture en électricité grâce au barrage hydro-électrique de Grand Poubara. Et l’autre sur la fiscalité des matières premières et des exportations des produits.
Ainsi, les installations du C2M sont-elles alimentées par le barrage de Grand Poubara d’une puissance de 160 Mégawatts. Pour le ministre Moussavou, c’est là un outil de plus qui matérialise la volonté prononcée du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba de mettre le Gabon sur la voie des nations émergentes à travers son industrialisation progressive.
D’un coût total de 135 milliards de FCFA et d’une superficie de 50 hectares, le Complexe emploie à ce jour 432 Gabonais dont 31 ingénieurs, 101 contremaîtres, techniciens et agents de maîtrise et 300 ouvriers. Autant d’emplois indirects ont également été créés.