Libreville, Gabon – Trois gabonais sont en garde à vue avant d’être présentés au parquet à Oyem pour avoir voulu vendre une peau de Panthère, animal intégralement protégé et emblème de l’équipe nationale du Gabon.
Les 3 complices ont été interpellés le 15 octobre dernier à Mitzic pour détention et commercialisation de peaux de panthères. Serge Alain Essono Obiang, Gaspard Abaghe Eya et Brice Alain Ndong Obiang devraient répondre très rapidement de leurs actes devant le parquet d’Oyem.
Les agents des Eaux et Forêts qu’accompagnaient les gendarmes de la brigade centre de Mitzic, ont, grâce à la collaboration de Conservation Justice mis la main sur Essono Obiang Serge Alain, et Abaghe Eya Gaspard qui tentaient de vendre une peau de panthère, une espèce intégralement protégée.
Selon des sources concordantes, ladite peau était la propriété de Brice Alain Ndong Obiang, frère ainé d’Essono Obiang. Il a été interpellé quelques deux heures après ses deux complices.
Malgré les efforts des autorités le trafic de faune est une réalité au Gabon. La panthère n’échappe pas à ce constat. Au regard des multiples interpellations de trafiquants de peaux de panthère à Libreville et à l’intérieur du pays, on ne peut que déduire de l’importance de l’abattage de ces félins.
Selon le Code Forestier gabonais, la chasse, la capture, la détention, le transport et la commercialisation des espèces intégralement protégées sont interdits et les infractions vis-à-vis de ces espèces sont punies de 3 à 6 mois de prison avec des amendes allant de 100 000 à 10 millions de francs. Des peines qui ont souvent du mal à être appliquées et qui, compte tenu de l’amplification du phénomène de braconnage, ne sont pas vraiment dissuasives.
Les trois hommes seront présentés au parquet, conformément aux dispositions des articles 92 du code forestier et article 3 du décret 163/PR/MEF du 19 janvier 2011.
Il y a quelques jours, deux autres gabonais ont été écroués avec deux peaux de panthères.