Dans une communiqué officiel rendu public vendredi 21 février, la Société Equatoriale des Mines (SEM) a annoncé avoir généré en 2013 un chiffre d’affaires de 759 millions de Francs CFA issus de la vente d’or collecté par sa filiale le Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO) auprès des mines artisanales exploitées au Gabon.Le chiffre d’affaires des ventes d’or collectées en 2013 par la Société Equatoriale des Mines (SEM) via le Comptoir Gabonais de Collecte de l’Or (CGCO) a été évalué à 759 millions de Francs CFA, d’après un communiqué officiel de l’entreprise paru le 21 février 2014.
« Sur 2013 nous avons collecté 42,9 kg d’or grâce à la création sur le terrain de comptoirs à Makokou et à Ndjolé et à des missions de plusieurs de nos agents sur les principales zones d’orpaillage. Mais notre objectif n’est pas simplement la collecte auprès des mines artisanales. Nous voulons entièrement restructurer cette filière qui depuis trop longtemps échappait au contrôle de l’Etat.
Notre mission est à la fois de nous assurer que l’exploitation artisanale de l’or profite au Gabon et à ses citoyens, mais également que les artisans travaillent dans de meilleures conditions, dans le respect de la législation et de l’environnement » a indiqué Fabrice Nze Bekale, le directeur général de la SEM.
Créée en 2011 par décret présidentiel, la SEM a pour missions d’améliorer la gestion des ressources naturelles du Gabon et d’optimiser leur utilisation au profit du développement économique et social du pays. Placée sous la supervision technique du ministère des Mines, cet organisme a également pour objectif de restructurer l’activité artisanale d’exploitation de l’or et d’en être l’acheteur exclusif.
Depuis le début de l’exploitation de l’or en 1937, le Gabon a collecté environ 40 tonnes d’or provenant du traitement de l’or extrait des divers sites d’orpaillage présents sur l’ensemble du territoire national.
L’exploitation ces dernières années des mines artisanales du Gabon par des réseaux de contrebandiers, a exposé le pays à de nombreux maux dont l’immigration illégale, l’insécurité, les conflits entre les orpailleurs et les populations locales, les menaces sur l’environnement avec une forte augmentation des actes de braconnage.
Dans la seule zone de Minkébé, les forces de l’ordre et l’armée ont dû intervenir à plusieurs reprises ces derniers mois pour faire stopper l’exploitation informelle de l’or.
Face à cette situation, le CGCO a progressivement mis en place en 2013 avec le concours du ministère des Mines, une politique de régulation sur les principales zones d’orpaillage en intervenant au niveau de l’achat et de la commercialisation.
Outre sa collaboration avec le ministère des Mines, le CGCO apporte également une assistance technique aux orpailleurs gabonais qui travaillent trop souvent dans des conditions archaïques et sans sécurité. Les agents du CGCO offrent aux artisans leurs compétences pour améliorer le matériel et les méthodes d’exploitation des artisans. Enfin, à terme, la SEM travaille à l’établissement de véritables coopératives de mineurs d’or, solution adéquate pour professionnaliser ce secteur et contribuer efficacement à leur développement social.
A terme, la SEM souhaite mettre en place un véritable organisation des zones d’orpaillage via une structure pyramidale comprenant au sommet un centre de collecte qui, en tant qu’entité régionale, gèrera plusieurs comptoirs d’achat. Des économats pourraient être installés au plus près des camps d’orpailleurs pour leur apporter l’assistance nécessaire.