Laissant croire qu’à ses yeux, le président de la République est candidat à sa propre succession, le porte-parole du comité des sages du PDG n’a pas manqué de distiller quelques conseils.
Du haut de ses 76 ans, François Owono Nguéma a affirmé que la gestion du pays ne le laisse pas indifférent. «Il n’est pas faux encore moins exagéré de dire que beaucoup de choses ont été faites et réalisées ces dernières années et cela sur tous les plans sous votre présidence, sous votre impulsion, sous votre initiative», a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «C’est visible, quantifiable et palpable en tout lieu et en toute part». Pour lui, le déficit de communication est à l’origine des incompréhensions. «Et quand cela se fait, c’est généralement de manière incomplète, rapide et quelque fois peu professionnelle», a-t-il relevé. Face à ce constat, il souhaite qu’une plus grande collaboration soit établie entre le gouvernement et le PDG afin de bien informer l’opinion sur ce qui se fait. «Les demandes et attentes légitimes des populations sont de plus en plus nombreuses dans tous les secteurs», a-t-il affirmé, rappelant : «L’offre est en deçà de la demande».
Du point de vue de François Owono Nguéma, la confiance est une donnée fondamentale. «Nous avons confiance en vous», a-t-il martelé, souhaitant une réciprocité du sentiment. «La paix participe à la préservation et au renforcement du tissu social à la base de la cohésion, de l’unité de la nation toute entière. La paix elle-même se nourrit quotidiennement du dialogue avec les autres, sans distinction aucune», a-t-il déclaré, soulignant que ce dialogue peut se faire avec les jeunes, les femmes ainsi que les notables. «La tolérance, intimement liée au dialogue, est un signe fort de cette paix dont la quête doit être permanente, car la paix est à la base de notre vivre ensemble, de notre bien vivre ensemble», a-t-il encore dit.
Dénonçant les intrigues et le bras de fer permanent entre la majorité et l’opposition ainsi que les égos démesurés, il a soutenu que «loin de nous diviser, nos différences et nos divergences doivent être des sources d’opportunités et des sources de richesses indéniables». «Loin de nous affaiblir, les différentes générations du parti doivent constituer un cocktail unifiant, car c’est autour de la vielle corde qu’on tisse la nouvelle». Pour terminer, il a dit apporter son soutien à Ali Bongo tout en l’invitant à accélérer la mise en œuvre des projets présentés aux populations. Pour lui, le président de la République est déjà candidat à sa propre succession.