La diversification de l’économie, l’industrialisation nationale et l’orientation vers de nouveaux débouchés de croissance se font significativement sentir au Gabon. Mais le pari du développement économique n’est toutefois pas pour autant gagné. Ali Bongo Ondimba, président de la république, six ans après, quel bilan économique ?
Tiré depuis 2009 par un projet prometteur, le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) et les politiques de développement accélérant sa diversification économique et son industrialisation, le Gabon connait depuis lors, des grandes mutations économiques qui ont permis aujourd’hui d’accélérer la croissance de son économie de façon positive en la chiffrant au-delà de 5%.
L’une de ces politiques, la mesure d’interdiction d’exportation des grumes prise en 2010 et qui a permis de créer des activités innovantes dans la filière bois en favorisant par la même occasion, la fleuraison des nouvelles unités de transformations locale de bois et un tissu de formation pensé pour pérenniser l’avenir du domaine.
Parallèlement au développement de ce secteur, la diversification et l’industrialisation de l’économie nationale avec la création de la Zone Economique Spéciale(ZES) de Nkok qui devrait regorger d’ opportunités d’avenir pour l’industrialisation locale, la construction d’usines de transformation locale de matière première dont celles de Comilog à Moanda et d’Olam à Kango et l’essor d’un secteur de BTP en plein dans les réalisations du PSGE.
Aujourd’hui, l’effort de diversification est là, même si certains aléas parasitent encore cette réalité économique. Mais grâce à ce parcours et si le cap est renforcé, le pays pourrait accélérer sa croissance et générer plus d’emplois (soit 12.000 par/an).
Grâce en effet à ce positionnement souhaité, l’économie gabonaise ne figure pas en marge des économies africaines. Les politiques de développement ont des retombées significatives mais de manière progressive. La croissance économique nationale connait un cap significativement progressif (6% par/an en moyenne). En plus de cette avancée, le Gabon ambitionne de se positionner comme un leader en Afrique avec des opportunités d’affaires diversifiées.
Dans les classements sur la corruption, la compétitivité, le climat des affaires, la donne s’améliore à un rythme toutefois encore lent collé aux autres aléas liés à la chute des cours du baril de pétrole qui a poussé le pays à réduire son budget de -4 milliards pour 2015 et à engager de grandes réformes publiques.
Autre bémol, la dépendance du pays aux emprunts obligataires mais Ali Bongo Ondimba, le président de la République a certainement la mesure de ses actes en matière de développement national et du cap qu’il entend franchir pour les mois à venir. Au regard de ce bref bilan, la politique économique d’Ali Bongo Ondimba devra s’attaquer à de vastes défis et de grands projets pour s’avérer totalement fructueuse.
