Au lendemain de la fin du mouvement d’humeur du personnel permanent de cette structure, les observateurs s’accordent à dire que les uns et les autres doivent échanger leurs violons pour rendre ses lettres de noblesse la Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie et des Mines du Gabon (CCAIMG) afin qu’elle s’acquitte pleinement des missions qui lui sont assignées par les pouvoirs publics.
Lors d’un point de presse qu’il a tenu le 15 octobre 2015 à Libreville, Eric Raynard Ndama, Directeur Appui aux entreprises et Stratégie de la Chambre de Commerce du Gabon s’est félicité de ce que le mouvement d’humeur des agents qui s’est déclenché quelques jours plutôt ait connu une fin satisfaisante quand bien même, pense-t-il, que certains problèmes demeurent encore en suspend. Parmi ceux-ci le règlement du reliquat de la dotation exceptionnelle, la liquidation du plan social des anciens agents, la continuité du soutien des autorités par la mobilisation des fonds pour le démarrage effectif des projets lancés en début d’année, à savoir, le centre de gestion agrée du Gabon, le CAMC et la BSTPG, qui sont d’autres outils importants du plan de redressement de la CCAIMG venant en appui au Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) dans sa partie consacrée spécifiquement au secteur privé.
En outre, Eric Raynard Ndama a dit la gratitude des agents à l’endroit du gouvernement et des plus hautes autorités du pays pour avoir entendu leur cri de détresse, ce qui, a-t-il ajouté, a permis à l’institution de bénéficier en urgence d’une dotation exceptionnelle, la première tranche devant servir à couvrir dans l’immédiat les salaires, et assurer son fonctionnement plus qu’à minima.
Même si la solution a été trouvée sur certains points d’achoppements ayant été à l’origine de la grève du personnel, n’empêche que, la Chambre de Commerce s’apparente depuis quelques mois à un gouffre sans lendemain, et il est temps de venir à son chevet comme l’avait déjà révélé la 3ème vice présidente de l’institution, Marie Julie Nse Ndzime, en appelant les uns et les autres à mener une réflexion conséquente sur son fonctionnement régulier.
Le bras de fer des employés de la Chambre de Commerce a pris appui sur le cahier des charges qui comportait plusieurs points, notamment le paiement de trois mois d’arriérés de salaires, l’apurement des factures d’internet, d’électricité, de téléphone, le reversement des cotisations des agents à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), etc.
Les employés de la CCAIMAG sont passés à l’action lorsqu’ils ont constaté que les courriers adressés au Premier ministre et aux ministres de tutelle étaient restés jusque là sans suite.
Il faut rappeler que la CCAIMG est un établissement public qui œuvre inlassablement pour la promotion des investissements privés, elle donne des avis motivés sur tous règlements à caractère commercial, ainsi que sur toute reforme qui relève du régime du commerce, de l’industrie, de la forêt, de l’agriculture, des mines, de l’artisanat ou du secteur des PME. Elle assure également dans sa mission de représentation, l’identification, l’information, la sensibilisation, la formation et l’assistance à des tiers.
Aujourd’hui, avec la subvention de l’Etat qui ne suffit plus, et qui peut disparaitre du jour au lendemain, il est devenu plus que jamais urgent d’envisager l’autonomie financière de la Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’industrie et des Mines du Gabon.