Selon Tahir Hamid Nguilin, le vice-gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), l’institut d’émission envisage de réformer la centrale des risques et incidents de payements, de manière à pouvoir renforcer la traçabilité des comptes bancaires dans la zone Cemac au moyen de la biométrie. Le vice-gouverneur de la BEAC qui a fait cette déclaration le 21 février 2014 à Yaoundé, en marge de la première réunion annuelle du Comité de liaison anti-blanchiment (CLAB) pour l’exercice 2014, a précisé que cette reforme pourrait être effective d’ici 2 ans. Ceci afin de renforcer le dispositif contre le blanchiment des capitaux existant dans la zone Cemac.
Un dispositif qui doit être constamment amélioré, a souligné Tahir Hamid Nguilin, eu égard aux évolutions technologiques de plus en plus rapides et aux pratiques sans cesse innovantes des «blanchisseurs de capitaux». C’est dans cette optique que le vice-gouverneur de la BEAC a invité les responsables de la BEAC, de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), de la Banque centrale des Comores et de la Banque de France réunis dans la capitale camerounaise, à œuvrer pour la «révision effective des textes législatifs et réglementaires en vigueur conformément aux recommandations formulées par le GAFI en février 2012, et de veiller à leur appropriation et leur application par les Etats».
Tahir Hamid Nguilin a également exhorté les membres du CLAB à «examiner les voies et moyens susceptibles de permettre au GABAC (Groupe d’action contre le blanchiment en Afrique centrale) d’accéder rapidement au statut d’organisme régional de type GAFI, et de veiller à l’installation effective des cellules de renseignements financiers dans tous les Etats».