Libreville - Le cantonnement des Eaux et Forêts et la brigade de gendarmerie de Mitzic ont mis la main sur Jean-Serge Aboubakar Lengouma au village Viafè à 5 km de Lalara, dans le département de l’Okano. L’homme a été pris en flagrant délit d’exploitation sans titre le 6 octobre dernier.
Jean-Serge Aboubakar Lengouma pris la main dans le sac, c’est le moins qu’on puisse dire. L’homme de 52 ans, habitant le village Mbomao dans le département de la Lopé, sur l’axe Lalara-Koumameyong, est responsable de la société Rabi du KOMO (SRK). Selon plusieurs sources, il sous-traite avec Moussa, un exploitant forestier qui opère dans la zone. Visiblement, le dénommé Moussa a bénéficié d'une prorogation de son autorisation de récupération par le Ministère des Eaux et Forêts. Un document qui ne lui permet pas de faire de nouvelles coupes. Or, c'est bien à cela que s'est livré son partenaire Jean-Serge Aboubakar Lengouma.
Grâce à la collaboration de la population de Viafé et de Conservation-Justice, présente dans la région depuis quelques années, le cantonnement des Eaux et Forêts a été informé de ce que Aboubakar Lengouma et Moussa avaient outrepassé leurs droits. Depuis plusieurs mois, la SRK coupe du bois, sans même respecter toujours les diamètres. En trois mois d'activité dans les forêts de Viafè, ce sont en tout 300 pieds de bois divers, entre autres, le Tali, l’Iroko, le Padouk, l’Ebiara, le Kévazingo qui ont été abattus par Jean-Serge Aboubakar Lengouma.
Jean-Serge Aboubakar Lengouma a déclaré que : «En bonne moralité je sais que ce que je fais illégal mais puisque nous louons des engins qui coûtent cher, entre 350 et 500 mille francs par jour, il faut rentabiliser l’activité, c’est pourquoi nous avons décidé de procéder à de nouvelles coupes ». Une confession qui démontre de la tendance des exploitants à ne pas respecter les limites qui leur sont imposées par l’administration des Eaux et Forêts.
Monsieur Moussa, titulaire de l'autorisation de récupération prorogée, a été sanctionné par les Eaux et Forêts à payer une amende de 5 millions de francs. Le cantonnement des Eaux et Forêts va également récupérer tout le bois coupé qui est au sol dans les forêts de Viafé.
Depuis plusieurs mois, la récupération de bois abandonné est devenue dans le Woleu-Ntem un moyen pour procéder à des coupes illégales.