En débarquant au marché de Fougamou, le visiteur est agréablement surpris par la qualité extérieure de celui-ci. Mais sa position géographique est problématique aux yeux des commerçants. Les nouvelles autorités communales dont Serge Mboula est l’édile devraient, peut-être, revoir la situation des petits vendeurs du marché afin de réduire la création des marchés spontanés disséminés dans la ville.
Dans le cadre du programme du lifting de la ville de Fougamou, l’équipe municipale de l’époque avait décidé de moderniser le marché tout en le déplaçant du centre-ville pour l’ériger aux alentours du Centre médical de la localité.
Le 30 janvier 2000, les commerçants et les populations de la commune de Fougamou manifestaient leur enthousiasme quant à l’ouverture d’un nouveau marché. L’ancien espace commercial qui faisait face à l’hôtel Ngounié étant devenu exigu, il était impératif d’offrir à la nouvelle commune un autre marché.
Pourtant, ce marché présente un cadre moderne, doté de conditions de travail enviables à comparer avec les autres marchés à travers le Gabon.
Les occupants se plaignent de la raréfaction des clients ; « je vends le linge depuis 5 ans, on est obligé d’accorder les bons à une certaine catégorie de clients », confie, Diallo Bakoré. « Les entreprises n’existent pas à Fougamou, l’économie est presqu’insignifiante», renchérit, Darga.
Le marché construit, il y a 14 ans se vide au fil du temps des vendeurs des produits vivriers comme la banane, le manioc, les légumes et autres produits locaux. Les étals prévus accueillir les commerçants sont abandonnés par manque de régularité des clients.
« Nous ne voulons plus occuper les tables parce que les gens ne s’arrêtent le plus souvent qu’à la lingerie », indique Anastasie. Ce marché est l’un des symboles de la petite cité du département de Tsamba-Magotsi au sud-Gabon.
A regarder de près, sa configuration n’a pas tenu compte de l’emplacement des commerçants de nourriture. Aujourd’hui, la devanture est occupée par ceux-là même qui refusent de se tourner les pouces en longueur de journée ; « je n’ai pas d’emploi, j’ai décidé de dresser une table de légumes, poisson fumé pour gagner ma vie », explique Paméla. Quand j’étais à l’intérieur, je passais des jours sans rien vendre, poursuit-elle.
Un choix de maintien de ces commerçants s’impose pour que le désert actuellement observé ne soit plus qu’un lointain souvenir.