Trente-cinq magistrats financiers ont été installés dans leurs nouvelles fonctions tandis que neuf stagiaires ont prêté serment, le 13 octobre courant, au palais de justice de Libreville, en présence du premier président de la Cour des comptes et du ministre délégué à la Justice.
La Cour des comptes vient de s’enrichir d’un procureur général adjoint, 11 conseillers-maîtres, 15 conseillers référendaires, huit auditeurs supérieurs et neuf nouveaux auditeurs, tous promus le 24 août dernier. L’intégration de ces magistrats de l’ordre financier s’est faite au cours d’une audience solennelle présidée par Gilbert Ngoulakia, le 13 octobre courant au palais de justice de Libreville.
Sobre et portant sur l’essentiel, cette audience solennelle a consisté en la lecture des textes qui établissent les fonctions des nouveaux promus, du décret de nomination, de l’installation pour les uns et de la prestation de serment pour les autres. S’agissant de la prise de fonction des magistrats de l’ordre financier, celle-ci obéit aux dispositions de l’article 12 de la loi n° 12/ 94 du 5 septembre 1994 portant statut des magistrats ainsi qu’à celle des articles 11, 24 et 25 de la loi organique n° 11/94 du 17 septembre 1994 relative à la Cour des comptes. Profitant de la circonstance, le procureur général a rappelé à ses collaborateurs, les principes qui guident leur profession, notamment la recherche des preuves, la rigueur des déductions et la probité. Selon Charlotte Mpaga, bien que correspondant à des nécessités de service, ces nominations procèdent d’un choix réfléchi tenant compte du profil de chacun des récipiendaires. «Il s’agit là d’une marque de confiance que le Conseil supérieur de la magistrature a bien voulu placer en vous. Il vous revient de la mériter», a-t-elle affirmé.
Au cours de la prestation de serment, les neuf magistrats stagiaires de l’ordre financier ont juré, la main droite levée, de remplir consciencieusement leurs fonctions, de respecter scrupuleusement la loi, de garder religieusement le secret des délibérations et de se conduire comme de dignes et loyaux magistrats. «Je vous recommande vivement d’observer de façon constante chacun des thèmes dudit serment. C’est à ce prix que votre joie sera parfaite d’autant plus que vous vous affranchirez ainsi des poursuites disciplinaires, notamment, tout en vous assurant une évolution professionnelle pour le moins à la mesure du mérite», a conseillé le procureur général.
À la suite de cette promesse, et conformément aux dispositions des articles 22, 25, 27 et 28 du statut des magistrats, ces nouveaux auditeurs seront soumis à un stage probatoire d’une durée de 12 mois, renouvelable une seule fois. Au cours de cette période, ils devront faire la preuve de leur aptitude à mettre en pratique les enseignements qui leur ont été dispensés durant leur formation. «À l’issue du stage et selon que celui-ci aura été satisfaisant ou non, vous serez soit titularisés soit licenciés, ce qui constitue pour vous tout un challenge», a précisé Charlotte Mpaga.