Arrêté à 2 626 milliards de francs contre 2 651,2 milliards pour l’exercice précédent, le budget général de l’Etat perd 25,2 milliards de francs.
Le 8 octobre dernier, le gouvernement arrêtait le budget 2016 à 2 626 milliards de francs contre 2 651,2 milliards en 2015, soit une baisse de 25,2 milliards. «Les dépenses ont été arrêtées à 2152,2 milliards de francs CFA, enregistrant ainsi une baisse de 4% par rapport au budget rectificatif de 2015», indiquait alors le communiqué final du conseil des ministres, soulignant que les dépenses d’investissement «se situent à 562,8 milliards de F CFA dont 382,1 milliards de F CFA au titre des projets bénéficiant de financements extérieurs». Selon la programmation établie, les dépenses d’investissement serviront principalement à la poursuite de la mise en œuvre du schéma directeur national d’infrastructures et à la réalisation des chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017. Concrètement, il est notamment prévu de construire deux stades à Oyem et Port-Gentil ; renforcer les infrastructures de transport et d’assainissement de Libreville et Port-Gentil ; poursuivre la construction du réseau national de fibre optique et de l’usine de traitement d’eau de Ntoum 7 et favoriser l’accès aux services de base en milieu rural. Le renforcement des structures de santé, d’éducation et de formation figure aussi en bonne place dans cette programmation.
L’adoption de ce projet de loi de finance 2016 intervient dans un contexte de crise pétrolière. «Ce budget traduit cependant la ferme volonté du gouvernement de poursuivre les chantiers majeurs ayant un fort impact sur la croissance, le développement et le bien-être des populations», avait souligné le conseil des ministres. Reste à savoir si ce projet s’inscrit effectivement dans la gestion en mode Bop (Budgétisation par objectifs de programmes), annoncée depuis quelques temps et qui censée entrer en vigueur en 2015. L’on se souvient, en effet, que le projet de la loi de finances 2015 avait été boudé par le Parlement, qui évoquait alors des «anomalies» et un «non-respect des procédures».