Le manioc est l’un des produits alimentaires phares au Gabon. Tous les foyers le consomment quotidiennement. A Fougamou, il est difficile depuis de plus de 3 mois de s’offrir une baguette de manioc.
Les habitants de la ville de Fougamou dans la province de la Ngounié au sud-Gabon cherchent désespéramment le manioc. Ce produit alimentaire est devenu quasiment rare.
C’est l’une des conséquences de la dévastation des champs de tubercules de manioc par les éléphants principalement. Les cultivateurs des villages Ekanga et Waka dans le canton Banda, à 2 heures de navigation de Fougamou en remontant le fleuve Ngounié, s’insurgent contre la présence des pachydermes.
« Nous plantons, mais les animaux réduisent nos efforts », souligne Joséphine Méka à Ekanga. Des propos soutenus par Roger Nzomba à Waka.
Les vendeurs de manioc éprouvent un mal à se procurer le produit auprès des fournisseurs habituels, car les cultures sont à la merci des destructeurs des plantations en forêt. « La tentation de tuer ces bêtes n’est pas loin », confie Guy Roger, ancien braconnier reconverti à la pêche artisanale après plusieurs sensibilisations des agents du parc national de Waka.
Les rares fournisseurs de manioc ont augmenté le prix du bâton de manioc, il est passé de 200 frs à 300 frs cfa. « J’ai décidé de vendre directement mon produit aux consommateurs finaux », indique Nathalie Biyongou.
La banane a, aussi connu, une augmentation, le tas de 5 doigts, est maintenant à 2000 frs cfa en l’espace de 3 mois. « Cela m’a poussé à faire des champs », explique Robert Nzayi, fonctionnaire enseignant au village Mandilou à 7 km de la commune de Fougamou.
Les populations dénoncent la cherté de la vie en espérant que le gouvernement prendra des mesures d’accompagnement.
