Accusé d’avoir contribué à la défaite du Parti démocratique gabonais (PDG) lors de la législative partielle d’août dernier, le maire de Bitam a récemment été exclu de cette formation politique.Entre démission officielle, rumeur d’éventuels départs en cascade et mise au point, tout semble aller pour le mieux au Parti démocratique gabonais (PDG). C’est du moins ce que les hiérarques de ce parti rétorquent au moindre doute exprimé. Le parti est géré, même très bien géré, d’autant qu’il ne s’est jamais détourné de sa ligne de conduite. Si certains en doutaient encore, le cas Clotaire Edou Nkoulou apparaît comme la preuve qu’au PDG, on ne triche pas avec la loi. Pince sans rire.
Accusé de «trahison, de duplicité et d’intelligence avec le camp d’en face», le désormais ancien maire de la commune de Bitam a été exclu du PDG, au terme d’une procédure disciplinaire engagée en août dernier. Selon le quotidien L’Union (n°11948), cette décision est tombée le 7 octobre dernier. Il est notamment reproché à Clotaire Edou Nkoulou de ne pas avoir assez mouillé le maillot, ou pire, d’avoir favorisé la victoire de l’opposition lors de la dernière législative partielle dans sa localité. Plus d’un mois après la défaite de Pastor Ngoua N’neme, la tête de Clotaire Edou Nkoulou est donc tombée. Considéré comme un proche de René Ndemezo’Obiang, il serait resté «politiquement et organiquement» lié à ce dernier, démissionnaire du PDG le 28 février 2015.
Clotaire Edou Nkoulou n’a pas toujours eu que des rapports amicaux avec ses collaborateurs. L’on se rappelle d’ailleurs des tensions révélées en janvier dernier au moyen d’une lettre ouverte du 3e adjoint, chargé de la voirie, de l’assainissement, de l’hygiène publique et du transport, qui lui imputait la responsabilité de l’insalubrité dans la ville de Bitam. A l’époque, l’ancien maire avait crié à la «dénonciation calomnieuse». Avec cette exclusion, il perd son mandat d’élu local, ouvrant inévitablement la voie à un renouvellement du conseil municipal.