Le rapport du groupe de travail a été remis au ministre délégué à l’Education nationale, le 8 octobre courant à Libreville. Le document évoque un déficit de 1910 enseignants au secondaire, dont 1042 à Libreville.
Edifiant ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier le rapport du groupe de travail sur le déficit en enseignants au secondaire, qui a été remis, le 8 octobre courant à Libreville, au ministre délégué à l’Education nationale. De l’état des lieux, il ressort que «les écoles construites dans les années 70, ne correspondent plus au contexte actuel du fait de l’explosion démographique». «Les capacités d’accueil sont restées les mêmes alors que les besoins des enseignants n’ont cessé d’augmenter sur l’ensemble du territoire national», souligne le rapport. L’on note ainsi un besoin de 1 910 enseignants au secondaire, notamment 302 enseignants de mathématiques, 166 de sciences physiques, 130 de sciences de la vie et de la terre (SVT), 132 de français, 176 d’anglais, etc. Comptant 53 des 157 établissements secondaires du pays, la province de l’Estuaire est la plus touchée par ce déficit. Elle est à la recherche de 1 042 enseignants.
Face à ces carences, le rapport suggère nombre de solutions. Sur le plan local d’abord : le recrutement de 115 enseignants volontaires du service d’enseignement, le maintien en activité de tous les enseignants admis à faire valoir leurs droits à la retraite ou encore le redéploiement de 51 enseignants en inactivité recensés en février 2015. Il est aussi demandé de recourir au recrutement extérieur via les missions diplomatiques du Cameroun, du Mali, du Sénégal, de Tunisie, de Côte d’Ivoire ou de Guinée Conakry. Au total, il est suggéré de recruter 230 enseignants à travers un appel international à candidatures. Le rapport suggère, en outre, de donner à la direction générale de la Statistique (DGS) les moyens de collecter les données et de solliciter les services compétents pour l’accélération des procédures administratives en vue de l’aboutissement des dossiers de recrutement.
Autres recommandations, la mise en place d’un plan de formation pour les nouvelles recrues ; l’augmentation des capacités d’accueil de l’Ecole normale supérieure (ENS) et de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique (Enset) ; l’adoption du principe de complément aux quotas horaires dans un même bassin pédagogique. A l’issue de la présentation du rapport, le ministre délégué à l’Education nationale s’est dit satisfait de la qualité du travail accompli. «Un travail qui devra se poursuivre au niveau de l’inspection général, pour apporter un tant soit peu de solutions aux manquement relevés», a conclu Janvier Nguema Mboumba.