Tony O. Elumelu, milliardaire, homme d’affaires Nigérian et philanthrope, est arrivé à Libreville, le 8 octobre 2015. Il prend part au Forum citoyen de Libération.
Arrivé dans la capitale gabonaise, en fin de matinée, le milliardaire nigérian, propriétaire de la United Bank for Africa (UBA), dont une filiale se développe au Gabon, s’est rendu, au pas de charges, au siège de cette entreprise qui emploie des centaines de Gabonais, à travers plusieurs agences. Là-bas, il a visité les locaux avant de s’entretenir avec le personnel qu’il a longuement félicité et remercié pour le chemin parcouru depuis le lancement de cette banque au Gabon.
Toujours au pas de course, le promoteur de l’Africapitalisme s’est livré à la presse. Il a rappelé l’objectif de sa visite au Gabon qui lui permet de rendre visite au président de la République, Ali Bongo Ondimba, avec qui il aura une audience, de participer au Forum citoyen de Libération où il prendra la parole pour discuter avec l’ensemble des participants des grandes questions de développement du moment. Pendant deux heures, lors de son intervention à ce forum, Tony O. Elumelu présentera le concept d’Africapitalisme. Une philosophie, une vision qu’il développe pour l’amélioration du processus de développement de l’Afrique. Car, plus que jamais, les pays africains ont besoin de développer leurs économies. Et c’est via la croissance du secteur privé que cela est possible, a-t-il esquissé. Ce serait donc la meilleure façon de répondre au drame de l’immigration.
L’image que renvoient de l’Afrique les médias internationaux renvoie très souvent aux pandémies, guerres civiles, à la corruption, au terrorisme, à l’explosion démographique, aux infrastructures défaillantes et aux catastrophes climatiques. Or, les entrepreneurs africains sont jamais plus qu’optimistes. Dans trois décennies, les Africains formeront un quart de la population mondiale tandis que, depuis dix ans, le taux de croissance du continent, au Nord comme au Sud, est nettement supérieur à celui de l’économie de la planète. «Un remarquable effort d’éducation lui a permis de rattraper progressivement dans ce domaine les autres régions du globe», note-on.
En Philanthrope, le milliardaire Tony O. Elumelu s’emploie donc à faire évoluer cette donne. N’est-ce pas le manque d’opportunités économiques en effet qui pousse une grande partie de personnes à migrer ? Pour le président de la Tony O. Elumelu Fondation, l’Africapitalisme veut davantage mettre l’accent sur la dynamique positive en œuvre en Afrique, pour libérer les initiatives individuelles et accélérer le développement. «C’est ma vision, ma philosophie pour le développement de l’Afrique. Il repose essentiellement sur le secteur privé et la croissance partagée», a-t-il expliqué.
C’est en cela qu’il a rencontré de jeunes entrepreneurs gabonais avec lesquels il a échangé autour de cette vision, leur parlant de développement, d’initiative, d’effort, de persévérance et de courage. Tony Elumelu a d’ailleurs lancé, fin 2014, un programme de soutien aux jeunes entrepreneurs du continent : le programme «Tony Elumelu Foundation Entrepreneurship Program (TEEP)». Il est doté de 100 millions de dollars américains et vise à soutenir la nouvelle génération d’entrepreneurs africains. «Le programme de dix ans vise à former, financer et accompagner la nouvelle génération d’entrepreneurs dans les 54 pays d’Afrique», a-t-il expliqué.
S’étalant sur dix ans, ce programme permettra de consacrer 100 millions de dollars pour former, financer et accompagner 10 000 startups et jeunes entreprises de toute l’Afrique, avec l’objectif de créer 1 million de nouveaux emplois et 10 milliards de dollars de revenus annuels, note-t-on. «Ce programme offrira une opportunité structurée et pluri-annuelle permettant d’accéder au financement, à la connaissance et, ce qui est sans doute encore plus important, a du mentorat, à une échelle jamais vue auparavant en Afrique. Voici notre opportunité de faire monter en puissance une génération», avait souligné Tony Elumelu lors de la présentation de ce programme qui compte déjà des bénéficiaires sur le continent, parmi lesquels les Gabonais.
Tony Elumelu, à lui seul représente tout un empire des affaires. Il est le président de Heirs Holdings, de Transcorp, notamment. Il exerce également dans les finances, l’hôtellerie, le pétrole et le gaz, les télécommunications, la santé, l’agriculture, entre autres. Il est l’un des hommes les plus riches de l’Afrique. Sa participation est donc très attendue au Forum citoyen de Libération.