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France : Le CGF dénonce la politique d’immigration en France
Publié le dimanche 23 fevrier 2014   |  Gabon News


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© Autre presse par DR
Le nouveau président du Conseil des Gabonais de France (CGF), Istovant Nkoghe


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Le nouveau président du Conseil des Gabonais de France (CGF), Istovant Nkoghe a dénoncé ce samedi, dans une interiew exclusive à Gabonews.com à Paris, le « zèle en matière de politique d’immigration en France » après l'arrestation récemment d'un sans-papier gabonais à Lille. (Propos recueillis par Jacques Jarele Sika).

Gabonews (GN) : Récemment vous avez pris officiellement vos fonctions. Quel est votre plan d'actions pour faire connaître le CGF auprès des gabonais de la diaspora qui se plaignent de ce qu’ils connaissent peu ou pas le CGF ?

Istovant NKOGHE (IN) : Tout d’abord merci de nous donner l’occasion de mettre en lumière le CGF et son rôle dans la diaspora. S’il est vrai que de nombreux compatriotes connaissent peu le CGF, nous avons le projet d’y remédier. Nous avons mis en route tous les outils de Communication que permettent les TIC. Une page web est en cours de construction pour permettre cette visibilité.

GN : De nombreux gabonais de France se posent la question de savoir ce qu'ils attendent de votre équipe ?

IN : Cette interrogation est légitime. C’est pour cela que je souhaite leur dire que le CGF, ce n’est pas qu’une équipe. Comme je l’ai dit le jour de notre investiture, le CGF c’est d’abord l’ensemble de la Communauté gabonaise de France. Le bureau exécutif sert de point d’impulsion. Nous avons des Commissions thématiques qui sont ouvertes à l’ensemble des compatriotes qui souhaitent s’impliquer à l’échelle nationale, voire internationale. Au sein de ces Commissions il ya des équipes et des compétences mobilisées pour le service de nos compatriotes. Il faut cependant que ces derniers se rapprochent du CGF pour soumettre, projets et préoccupations. Nous feront de tout notre mieux pour leur apporter aide, conseil, assistance et orientations. Nous avons déjà commencé, en traitant des dossiers de bourses suspendues ; les plus nombreux. Nous sommes également intervenus dans une affaire de garde partagée d’enfant, entre une gabonaise et son ex conjoint français.

GN : Un sans-papiers gabonais a été arrêté récemment à Lille. Le Comité des sans-papiers du Nord (CSP 59) a dénoncé cette arrestation qu'il juge « d'arbitraire » et demande sa libération immédiate. Quelle est aujourd'hui la démarche du CGF qui assure de façon permanente et efficace la liaison entre les autorités et les gabonais de France quelques soient leurs tendances, leurs opinions et leurs postures pour libérer ce compatriote ?

IN : Nous sommes rentrés en contact avec les autorités préfectorales de Lille, qui ne nous ont donné aucune information à ce sujet. Nous sommes en liaison constante avec le bureau des gabonais de Lille, qui attend également. Nos autorités consulaires sont informées de cette arrestation et attendent la suite de la procédure, afin de voir les possibilités envisageables pour la suite du dossier. Il n’en demeure pas moins vrai que depuis quelques années, nous notons un zèle en matière de politique d’immigration en France. Nous dénonçons avec la plus grande fermeté, ce zèle. La France est supposée être un pays « ami ». Il serait dommage d’en venir à la considérer comme un simple partenaire, au regard de notre histoire commune.

GN : La solidarité est un élément fondamental de la culture bantou. Aucun communiqué du CGF qui est au service de tous les gabonais de France pour condamner cette arrestation. Que pense votre équipe par rapport à cette situation ?

IN : Nous ne pouvions communiquer à ce sujet, sans avoir tous les éléments du dossier. Il s’agit là d’une naturelle prudence, qui fait aussi partie de nos traditions. A ce jour, nous ne connaissons toujours pas le fond du dossier. De plus, nos autorités consulaires, qui disposent de la compétence légale en la matière, sont sur ce dossier. Nous attendons la suite. La procédure est assez opaque.

GN : Votre invite aux responsables des associations gabonaises de France et à toute la diaspora en ce début d'année 2014 ?

IN : Pour 2014 et pour la prochaine décennie, je souhaite inviter Tous les Gabonais de France à entrer pleinement dans le millénaire. De mesurer la grandeur des défis qui se dressent devant nous et à y répondre avec la plus grande ferveur. Quelque chose de Grand attend le peuple gabonais. Mais pour y accéder, il faut se lever et marcher résolument vers notre destin, parfois, contre certaines forces.

(Propos recueillis par Jacques Jarele Sika)

GN/JJS/SM/YKM/14

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