Si elle s’est engagée à permettre une rentrée des classes apaisée, la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed) accorde cependant trois semaines au gouvernement pour satisfaire ses revendications.
Réunie en assemblée générale le 5 octobre dernier à Libreville, la Convention nationale des enseignants du secteur éducation (Conasysed) a accordé au gouvernement un délai de trois semaines pour la régularisation de la situation de certains enseignants. Faute de quoi, la centrale syndicale pourrait entrer en grève au plus tard le 25 décembre prochain. Au nombre de ces doléances, la Conasysed souhaite le rétablissement, à la fin du mois d’octobre, du salaire d’un de ses leaders, Marcel Libama, suspendu depuis plusieurs mois. A cela s’ajoute la rétrocession, à plus de 200 enseignants, des bons de caisse des mois de mars, avril et mai, renvoyés à la solde par l’équipe sortante du ministère de l’Education nationale. Ces enseignants avaient été mis sur bons de caisse en avril dernier, suite au mouvement de grève ayant paralysé le secteur éducation. Or, pour bénéficier de ce bon, il fallait présenter une attestation de reprise de poste délivrée par le chef d’établissement ou par le chef de circonscription auquel appartient l’enseignant.
Autres points inscrits dans le cahier de revendications des enseignants : le remboursement des différentiels de salaires ponctionnés en juin et 2015 aux leaders syndicaux et autres enseignants ; le paiement des vacations des examens des sessions 2015 ; le paiement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) du deuxième trimestre ; le traitement définitif du dossier du pré-primaire ; le paiement des rappels des enseignants ; l’annulation de la décision d’avancement au mérite. «Autant de doléances dont la satisfaction garantira une année scolaire effective», ont estimé les membres de la Conasysed. Le gouvernement a déjà rempli certains points, notamment la mensualisation de la Prime d’incitation à la fonction d’enseignant (Pife), la mise en place du nouveau système de rémunération, le paiement des arriérés de la Pife 2011, 2012 et 2013, la réouverture des concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure (ENS).
A l’issue de cette assemblée générale, les membres de la Conasysed ont donc décidé d’une rentrée des classes apaisée, qui a été effective le 6 octobre dernier sur l’ensemble du territoire national. Florentin Moussavou et son équipe sauront-ils faire mieux que leurs prédécesseurs ? Réponse le 25 décembre prochain.