Ancien baron du Parti Démocratique Gabonais (PDG), plusieurs fois ministre sous la bannière de ce parti, Jean Ping, ancien président de la commission de l'Union Africaine (UA) a adressé jeudi 19 février 2014, une lettre au secrétariat général du PDG dans laquelle il annonce officiellement sa démission de cette formation politique. Jean Ping a adressé le mercredi 19 février, une lettre de démission à son ancienne formation politique, le Parti Démocratique Gabonais (PDG).
Ci-après l’intégralité de sa lettre :
Monsieur le secrétaire général,
Depuis mon départ de la Présidence de la Commission de l'Union Africaine, je me suis volontairement abstenu de toute intervention dans le débat politique national. Mais après une longue et mure réflexion sur la situation réelle de notre pays, qui ne pouvait me rendre indifférent, j'ai décidé de rompre le silence.
C'est ainsi que le 1er février 2014, à la faveur d'un séminaire-atelier organisé par des compatriotes de l'opposition et de la société civile regroupés au sein du mouvement des Souverainistes, j'ai déclaré ceci: "Je n'ai plus rien à voir, absolument plus rien à voir avec les Autorités en place". Propos qui ne souffre d'aucune ambigüité.
C'est volontairement que je me suis gardé d'évoquer le Parti Démocratique Gabonais, par respect pour ses nombreux militants qui sont des patriotes et qui partagent les mêmes inquiétudes que j'ai exprimés ce jour là.
Au demeurant, quand j'ai quitté le Gabon pour présider l'Assemblée générale des Nations-Unies en 2004-2005 et surtout lorsque j'ai été élu Président de la Commission de l'Union Africaine, j'ai pris congés des activités partisanes, incompatibles avec cette fonction, j'en avais avisé alors le Président Fondateur, qu'il l'avait bien compris. Mon absence des congrès qui se sont tenus durant cette période atteste cette réalité.
J'observe, pour le regretter, que depuis ma déclaration du 1er février, pourtant qualifiée d'épiphénomène par la Présidence de la République, les médias de service public, les hiérarques du parti, ainsi que certains membres du gouvernement, répandent de nombreuses contre-vérités, excellent dans la diffamation, l'insulte et la menace et pour finir, prétendent que mon retour au PDG ne saurait tarder.
Aussi, pour lever l'équivoque, s'il en est besoin, je réitère que je n'ai plus rien à voir, absolument plus rien à voir avec les autorités en place. Je précise en conséquence que je démissionne du Parti Démocratique Gabonais. Ma décision est irréversible.
Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire général, en l'assurance de ma considération distinguée.
