L'appel au gel des activités pédagogiques, à compter d'hier, lancé par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), n'a pas été suivi. Du moins, à Libreville, la reprise des cours a été effective hier, dans la quasi-totalité des établissements scolaires publics du secondaire et du primaire relevant de la direction d'académie Libreville (Dal) et de la direction d'académie provinciale de l'Estuaire (Dape).
Les enseignants, élèves, personnels administratifs et de la main d’œuvre non permanente ont renoué sans heurt, avec leurs salles de classe, bureaux et tâches quotidiennes. D'aucuns craignaient une reprise timide des activités pédagogiques après les deux jours de repos dus à la fête de la jeunesse, et surtout, après la menace de grève d'avertissement d'une semaine, lancée par les enseignants membres de la Conasysed, au sortir de leur assemblée générale de samedi 15 février dernier.
Partout dans chaque lieu où l'équipe des reporters de L'Union est passée hier, (lycée Paul Indjendjet Gondjout, lycée national Léon Mba, lycée d’Application Nelson Mandela , CES d’Avorbam, collège Ange Mba, écoles publiques ENSET A et B et école publique Martine Oulabou), les cours se déroulaient normalement.
Certains responsables d'établissements rencontrés n'étaient même pas informés de l'appel lancé par les leaders syndicaux. D'autres, par contre, à l'instar du principal du CES d'Avorbam, Jean Benoît Kassa-Skah, ont mis en avant, l'intérêt supérieur de la Nation et des élèves, en procédant un tour d'inspection de l'établissement dès 8 heures du matin.
Les quelques cas d'absence relevés seraient dus aux problèmes de santé, de famille et administratif. Ces permissionnaires auraient pris la peine de demander l'autorisation d'absence de leurs supérieurs hiérarchiques.
Il faut relever qu'à l'école publique Martine Oulabou, « la ministre », pour ne pas dire la directrice de l'établissement et sa secrétaire, ont empêché les reporters de L'Union, de faire normalement leur travail de terrain. Pourtant, après avoir décliné nos identités, nous avons indiqué aux deux dames que nous faisions un tour des établissements, pour constater si la reprise des cours était effective ou pas. Bref, en dépit de nos tentatives d'explications, la dame est restée sur sa position. Un comportement qui révèle, encore une fois, la qualité des certains agents publics, qui sont nommés maladroitement à la tête de nos administrations. Un établissement historique et phare comme l'école publique Martine Oulabou mérite mieux que ça !