LIBREVILLE - La compagnie pétrolière Total-Gabon, filiale du géant français Total, a annoncé dans un communiqué être sous le coup d'une menace de redressement fiscal du ministère de l'Economie gabonais d'un montant total de 805 millions de dollars (585 M euros).
"Total-Gabon considère ce redressement fiscal comme étant dénué de tout fondement et conteste ainsi fermement l'ensemble des chefs de redressement et les montants associés", déclare l'entreprise dans ce communiqué reçu vendredi par l'AFP, se disant prête à engager "tous les recours nécessaires".
De son côté, la Direction générale des impôts gabonais, dans un communiqué publié vendredi, affirme qu'"avec constance, la société (Total Gabon) s'illustre par un défaut de collaboration et une posture de refus systématiques des redressements opérés", suite à un contrôle fiscal au titre des exercices 2008 à 2010.
"Total-Gabon reste un contribuable comme les autres", insiste le communiqué qui s'étonne de la réaction de la société "comportant un jugement de valeur à la limite de la calomnie" pour le fisc gabonais.
Total-Gabon, avec 47.000 barils/jour, et l'anglo-néerlandais Shell sont les deux plus gros producteurs au Gabon, 4e producteur subsaharien de pétrole avec 220.000 à 240.000 barils par jour. Officiellement, ses recettes assurent 60% du budget de l'Etat. La majeure partie de la production gabonaise se situe au sud de Port-Gentil, tant sur terre qu'off-shore.
Total-Gabon a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 1,8 milliard dollars (1,3 md d'euros), en hausse de 6% par rapport à l'année précédente.
Total-Gabon est détenue à 58,28 par Total, à 25% par l'Etat gabonais et les 16,72% restant par des des investisseurs.