Le 19 février 2014, l’entreprise Total Gabon annonçait par communiqué « avoir reçu, vendredi 14 février 2014, un avis de redressement fiscal du Ministère de l'Economie et de la Prospective de la République Gabonaise assorti d'un avis de mise en recouvrement partiel à la suite du contrôle fiscal dont la société a fait l'objet au titre des années 2008 à 2010. »
Dans sa réponse, Total Gabon considère ce recouvrement sans fondement, et conteste tant les chefs de redressement que les montants associés, à savoir 805 millions de dollars (environ 386 milliards FCFA), dont 387 millions de dollars (environ 186 milliards FCFA) en recouvrement partiel, au motif qu’elle a toujours agi en conformité avec les lois de la République gabonaise.
Les Souverainistes constatent, pour le déplorer, que cette décision est concomitante avec, d’une part, la suppression brutale par le Gouvernement des fonds communs de certains fonctionnaires et, d’autre part, avec la création d’un impôt supplémentaire frappant, entre autres, de très petites activités économiques.
Les Souverainistes, tout en rappelant l’ancienneté des relations entre l’Etat gabonais et certaines entreprises internationales, s’étonnent de la curieuse coïncidence entre ces initiatives maladroites qui frappent à la fois Total Gabon, une catégorie de fonctionnaires gabonais et des petits opérateurs privés, et la confirmation, par le Gouvernement, de l’organisation, dans les prochains mois, de deux manifestations financées sur fonds publics : la 2ème édition du Carnaval international de Libreville, et le 3ème New York Forum Africa.
Par ailleurs, des informations concordantes indiquent qu’une autre mesure de redressement fiscal, pour un montant de 160 milliards de francs CFA, devrait très prochainement frapper la société Comilog, filiale du groupe français Eramet. Ce qui, en soi, constituerait une preuve supplémentaire de l’insécurité juridique qui caractérise le climat des activités économiques dans notre pays depuis l’arrivée au pouvoir des dirigeants actuels.
Les Souverainistes condamnent avec fermeté toutes ces mesures qui traduisent, en réalité, les soucis de trésorerie d’u gouvernement enclin à la gabegie, et tiennent M. Ali Bongo pour seul comptable de toutes les conséquences négatives de ce « terrorisme fiscal », tant au plan de la qualité de vie de nos concitoyens qu’à celui de nos relations avec nos partenaires traditionnels.