LIBREVILLE – Quelque 61 éco-gardes gabonais ont été formés par une équipe de l’armée britannique dans le district de Mokéko, un site militaire situé en plein cœur du parc national de la Lopé dans le nord-est du Gabon, a-t-on appris lundi, de sources proches du ministère gabonais de la Défense nationale. La formation qui a duré cinq jours a permis aux éco-gardes, essentiellement des gendarmes et militaires d’accroître leurs capacités opérationnelles en matière de surveillance des parcs nationaux. « Le Gabon fait parti du Bassin du Congo qui est le deuxième poumon de l’humanité après l’Amazonie. Vous comprenez bien que les éco-gardes ont donc pour mission essentielles la sauvegarde et la protection de l’écosystème pour une meilleure qualité de vie tant au niveau national qu’international », a déclaré samedi dernier le ministre de la Défense, Mathias Otounga Ossibadjouo, lors de la clôture de la formation. Pour sa part, l’ambassadeur de Grande Bretagne au Gabon avec résidence à Yaoundé (Cameroun), Brian Olley s’est réjoui de cette séance de formation qui a offert des outils nécessaires aux éco-gardes pour mener à bien leurs missions. Depuis 2010, les autorités gabonaises ont décidé d’envoyer en renfort, des gendarmes et des militaires pour appuyer les éco-gardes de l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), la structure chargée de gérer les 13 parcs nationaux. Constitué à plus de 80% de forêt, le Gabon est le pays du Bassin du Congo qui compte le plus grand nombre d’éléphants de forêt estimé à 80.000 espèces. Le pays est devenu une nouvelle cible des réseaux des braconniers venant notamment du Cameroun voisin. En 10 ans, plus de 20.000 pachydermes ont été massacré au Gabon, affirme le Pr Lee White, directeur de l’ANPN, précisant que 11.000 ont été tués dans le seul parc de Minkébé dans le nord du pays, à la frontière avec le Cameroun et le Congo et environ 10.000 autres ont disparu dans le reste du pays.