La France envisage désormais conformément au projet de loi de finances 2016 présenté, ce mercredi 30 septembre par Michel Sapin, le ministre français des finances, d’alloué que 2,6 milliards d’euros à l’aide publique au développement contre 2,77 milliards d’euros en 2015. Le Gabon qui profite par l’intermédiaire de l’Agence Française de Développement (AFD) à cette aide, peut-il en pâtir ?
« Augmenter le niveau d’aide publique au développement pour dégager quatre milliards d’euros à partir de 2020 » était l’objectif affiché par François Hollande, le président Français à la tribune des Nations unies lors de son discours dans le cadre de la 70e Assemblée Générale ouverte en début de semaine à New York.
Un impératif certainement affiché en connaissance des nouvelles volontés des Nations unies dans l’enjeu de la réduction des inégalités économiques et sociales à travers le monde d’ici 2030 mais qui aura été étalé sans tenir compte de la situation financière en l’état du pays. En tout cas c’est l’opinion d’un bon nombre des observateurs à travers le monde.
Pour 2016, plutôt qu’une hausse comme l’a annoncé François Hollande, le budget d’aide publique au développement subit une baisse. De 2,77 milliards d’euros en 2015, celui-ci représentera en 2016, 2 ,6 milliards d’euros, en baisse de -6,7%. « François Hollande a pris à son compte cet engagement, mais on ne voit pas la traduction de ses annonces dans la présentation du projet de loi de finances par le gouvernement. C’est la 5e année consécutive de baisse de l’aide publique au développement »
Contribution au Gabon
L’aide publique au développement (APD) représente les dépenses publiques françaises en direction des pays en développement. Le but pour la France est de favoriser le développement des pays du sud en contribuant à l’amélioration des conditions socio-économiques.
Au Gabon, cela fait plusieurs années que la France, par l’intermédiaire de l’Agence Française de Développement (AFD) et son bras séculier Proparco participent au développement du pays. Ces 30 dernières années, l’AFD a contribué au développement de plusieurs projets notamment, l’extension et la modernisation de l’aéroport international de Libreville, la construction du port minéralier d’Owendo, la route Eboro-Oyem-Mitzic, le barrage de Kinguélé-Tchimbélé, Poubara, la mise en place d’équipement ayant facilité la couverture du territoire et bien d’autres projets.
Près de 1,25 milliards d’euros soit, une moyenne de 40 millions d’euros par an a été mise à disposition par l’AFP pour le développement de ces projets. Aujourd’hui encore, avec les nouvelles orientations du Gabon dans la préservation de l’environnement, l’AFD participe au financement de la préservation de la biodiversité et des activités connexes. En août ce près de 18 millions d’euros qui a été octroyé par l’AFD au Gabon pour lutter contre le braconnage dans le pays.
L’objectif de l’agence, appuyer la diversification de l’économie nationale, favoriser l’accès à des services sociaux de meilleur qualité. C’est dans le cadre des prêts concessionnels à long terme, prêts aux entreprises publiques, garantis d’emprunts en monnaie locale, subventions que s’inscrivent les actions financières de l’AFD en direction du Gabon. Avec les coupures de budget d’aide publique au développement (APD) qui années après année, se font de plus en plus important, il n’est pas certain que la France agisse encore aussi positivement dans les projets de développement au Gabon que comme elle l’a été par le passé.
Détails sur l’APD
Avec près de 10 milliards d’euros par an (9,348 ME en 2011), la France est le quatrième contributeur mondial d’Aide publique au développement (APD). Elle est le deuxième contributeur en pourcentage du Revenu national brut (RNB), avec 0,46%.
L’Afrique est le premier bénéficiaire de l’APD française (55%), et en particulier l’Afrique subsaharienne (41%). La France est également le deuxième contributeur (le premier européen) au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. La France contribue ainsi, par exemple, à fournir des traitements contre le sida à 4,2 millions de personnes, des traitements antituberculeux à 9,7 millions de personnes et à distribuer plus de 310 millions de moustiquaires imprégnées d’insecticide pour lutter contre le paludisme.