LIBREVILLE - Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba a, dans un communiqué au nom de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dont il assure la présidence tournante, appelé les parties centrafricaines au calme suite aux violences qui ont éclaté à Bangui, la capitale centrafricaine qui a enregistré plus d’une trentaine de morts, indique le site internet www.gabonactu.com, citant un communiqué de l’organisation régionale
« La Présidence en exercice de la CEEAC condamne avec véhémence ces actes de violence perpétrés depuis le samedi 26 et le dimanche 27 septembre 2015, qui ont causé de nombreuses pertes en vie humaine et de nombreux blessés parmi les populations civiles, alors que le niveau d’insécurité a drastiquement diminué à Bangui et dans le reste du pays », souligne le communiqué qui regrette que ces violences interviennent « à un moment où les autorités de transition et la communauté internationale s’activent à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le chronogramme des élections soit respecté ».
La CEEAC « invite les parties prenantes au processus de sortie de crise en RCA au calme et à plus de retenue, et à privilégier le dialogue et la concertation pour sauvegarder les acquis obtenus jusqu’ici dans le retour à la paix et la stabilité, grâce aux sacrifices et efforts de la Communauté internationale, et des acteurs nationaux », exhorte le communiqué.
Le président gabonais et la CEEC réitèrent leur soutien aux autorités de la transition et mettent en garde les auteurs et les instigateurs des exactions commises et se disent disposés à prendre toutes les mesures appropriées pour qu’ils répondent de leurs actes devant les tribunaux internationaux.
« Pour protéger les populations civiles contre les actes de violence répétés des ennemis de la paix en RCA, la Présidence en exercice invite le Conseil de Sécurité de l’ONU à envisager de rendre plus robuste le mandat de la MINUSCA », suggère la CEEAC.
La CEEAC invite enfin la communauté internationale à tout mettre en œuvre pour que les Autorités de Transition puissent organiser les élections avant la fin de l’année en cours et que la Centrafrique retrouve durablement la paix et la stabilité.