Pour réclamer leur droit à de meilleures conditions de vie et de travail, les agents de la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP) ont suspendu toute activité professionnelle le 28 septembre courant.
Alors que les discussions entamées entre la hiérarchie et le Syndicat national de l’administration du budget et de la dépense publique (SYNABDP) avaient abouti à la mise en place d’un comité chargé de réfléchir sur les différents points du cahier des charges, plus rien ou presque n’a été entrepris en vue d’y donner une suite concrète. Or, pour ces agents, qui avaient déjà menacé d’initier une grève générale après leur premier mouvement d’humeur en février dernier, la situation est en passe de prendre d’autres proportions. «Il ne s’agit de rien d’autre que de nos droits à des meilleures conditions de vie et de travail», ont-ils fait savoir.
Pour porter leur exaspération à l’attention de la direction générale, des dizaines d’agents ont suspendu toute activité professionnelle. Au nombre des revendications : la mise en place d’une mutuelle, un meilleur suivi des carrières et l’approvisionnement des services en matériel de travail. Si la question des stages est perçue à deux niveaux : l’absence pour les uns et le retour difficile pour les autres, qui n’ont jusque-là pas repris du service en raison des lenteurs administratives, au sujet de la mutuelle, il s’agit de «trouver un moyen de suppléer la prise en charge de la CNAMGS». «Il y a des charges que la CNAMGS ne peut pas assumer. Or, la mutuelle que nous souhaitons voir mise en place permettra de satisfaire aux besoins liés aux évènements heureux et malheureux des agents. Ce serait une caisse interne», a expliqué le secrétaire général du syndicat, avant de regretter la situation de «plusieurs jeunes collègues [qui] travaillent depuis l’ancienne direction jusqu’à l’actuelle, [mais qui] ne bénéficient pas de poste budgétaire, et attendent d’être intégrés»
Outre ces questions, il en existe, qui sont liées à la gestion des personnels voire au mauvais usage des potentialités dont regorge la DGBFIP. «Nous avons, par exemple, des agents qui sont affectés au sein des Dcaf, qui n’ont pas de travail. Plusieurs d’entre eux végètent à longueur de journée», a laissé entendre le syndicat, qui compte mener son mouvement jusqu’au retour sur la table des négociations.