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Administration gabonaise : le désert de la fin du mois !
Publié le lundi 28 septembre 2015   |  Gaboneco




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Le constat est effarent et saute à l’œil nu. A chaque fin de mois, (particulièrement le 25), l’administration publique se dépeuple. Telles des abeilles, les fonctionnaires se ruent vers les banques de la place et la poste pour percevoir leur salaire. Pendant ce temps, il est presqu’impossible d’avoir accès à un document ou service. Vu que le gros de la troupe pointe aux abonnés absents. Une réalité connue de tous, mais surtout qui n’émeut personne. La période de fin de mois rime avec absentéisme « justifiées », s’il vous plait. Chacun arguant qu’il va à la banque. Au diable les usagers ! Il est vrai qu’à cette période, les files d’attentes dans les banques sont interminables, mais reconnaissons, également, que les fonctionnaires vaquent après à d’autres activités. Les apéritifs pour les hommes et les courses pour les femmes sont en passe de devenir un rituel mensuel sacré pour de nombreux agents de l’Etat.

Pourquoi les banques refusent du monde le 25 ?

En instituant la journée continue, les autorités, actuelles, voulaient encourager les fonctionnaires, à développer des activités extra-professionnelles lucratives. Six ans plus tard, il ressort que de nombreux fonctionnaires sont toujours, exclusivement, tributaires de leur salaire. C’est sur cette base que de nombreux père et mère de famille font les calculs, inhérents à leurs charges mensuelles. Cette fameuse sécurité, voire « garantie » de l’emploi brandie, en guise d’argument fatal. Un véritable fatalisme ! Et comme, les charges quotidiennes et les impondérable pullulent, les prévisions sont forcément faussées, d’où cette ruée le jour-j vers les banques. Histoire d’alimenter congélateurs, compteur d’électricité et autres commodités. Cette absence d’épargne constitue donc la principale cause de ce phénomène.

A cela s’ajoute, la méfiance à l’égard des banques, découlant de la faible bancarisation des populations. C’est seulement maintenant que le compte bancaire est « imposé » à tous les travailleurs. Certains d’entre eux, nourrissent de fausses idées et cultivent consciemment des préjugés. Ils se disent qu’en laissant leur agent dans les banques, ils seront floués. Du coup dès que l’occasion se présente, ils vident entièrement leurs comptes, pour ainsi garder par devers eux la liquidité. « Mon peuple péri faute de connaissance », un extrait biblique, illustrant à lui seul ce phénomène des temps modernes.

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