Libreville, - La tension entre la direction générale et les employés membres du Sydicat national des télécommunications (Synatel) est montée d’un cran au sein de l’opérateur historique des télécommunications Gabon Telecom. La société qui est déjà sous la menace d'une nouvelle grève découlant du retard à répondre aux revendications d’augmentation de salaire formulées par les employés, a aggravé la situation en licenciant le Secrétaire général du Synatel, Martin Essono Ebounou.
Convoqué le 31 août 2015 pour un « entretien individuel », la direction générale de Gabon Télécom avait accusé le Sg du Syndical, entre autres, d’avoir dénigré et insulté le personnel de l’entreprise au cours d’une Assemblée générale du Synatel organisée le vendredi 19 juin 2015, sur le parking du Centre national de la communication (Cénacom).
Pour les membres du Synatel, cette décision est une tentative pour « décapiter le syndicat », s’est indigné Brice Mbélé, secrétaire général adjoint du Synatel. Le 12 septembre 2015, les membres du Synatel se sont d’ailleurs réunis à la chambre de commerce de Libreville pour annoncer une grève illimitée si cet acte qu’ils jugent « inique » n’est pas annulé.
Le Synatel est soutenu dans sa démarche de protestation par une dizaine d’autres syndicats représentant le secteur public et parapublic. Au cours de la conférence de presse du 12 septembre 2015, leur représentant, Jocelyn Ngoua, a déclaré : «Nous sommes écœurés et très touchés du licenciement abusif de notre collègue. Nous avons toujours manifesté vis-à-vis de l’employeur et du gouvernement, la volonté de discuter pour trouver des compromis. Malheureusement, une décision de cette nature nous interpelle tous (… ) Martin Essono Ebounou a été licencié pour avoir osé demander l’amélioration des conditions de vie et de travail de tous les agents de Gabon Télécom».
