Elisabeth Huybens, directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Gabon, a annoncé dimanche à Libreville, un appui financier de 50 millions de dollars pour la mise œuvre, sous peu, d’un vaste projet communautaire pour l’électrification des villages gabonais et l’adduction d’eau potable au bénéfice des populations rurales.
Le projet annoncé, le 20 septembre à Libreville, par la directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Gabon vise l’électrification des villages et l’augmentation des moyens d’accès à l’eau potable par les populations de l’arrière-pays. L’électrification des différents des villages se fera grâce l’énergie renouvelable tandis que l’eau potable sera pourvue par l’aménagement des pompes hydrauliques villageoises.
«Les populations rurales vivant là où l’on trouve un fort taux de pauvreté, il s’agira essentiellement d’améliorer leurs conditions de vie notamment par un meilleur accès à l’eau et à l’électivité», a indiqué Mme Huybens au terme d’une réunion-bilan à mi-parcours, au ministère de l’Economie, entre le Groupe de la Banque Mondiale et le gouvernement.
La réunion a passé en revue la Stratégie de partenariat-pays de la Banque Mondiale avec le Gabon, sur la période 2012-2016. Durant les 3 ans, cette stratégie s’est focalisée, entre autres, sur des études analytiques dont l’objectif était d’affiner les éléments de prise de décision. Ceci pour envisager la mise en œuvre d’un processus de performance dans différents secteurs. La Banque mondiale a ainsi apporté des éléments analytiques sur la santé, les finances publiques et l’électricité.
Participant également à cette réunion, Sylvie Dossou, représentant résident de la Banque mondiale au Gabon, s’est déclarée «satisfaite du bilan à mis parcours» tandis que la réunion a permis de savoir quel sera le positionnement à venir de cette stratégie dont la durée a été prorogée de deux ans.
Selon Régis Immongault, le ministre du Développement durable, de l’Economie et de la Promotion des investissements et de la prospective, le soutien financier et technique de la Banque mondiale est un «accompagnement positif. C’est la démonstration que le Gabon est un pays qui attire toujours».
Trois autres projets sont en préparation dans le cadre de la dite stratégie. Il s’agit notamment de la formation professionnelle des jeunes, en adéquation avec l’emploi pour résoudre le problème du chômage cette catégorie de la population active où le phénomène oscille entre 20 et 30 %.
Un autre projet concerne l’appui à une actualisation des statiques du Gabon concernant les revenus des ménages. L’idée étant de savoir si les revenus des ménages ont augmenté ou baissé. Selon les statistiques officielles datant de 2005, la précarité touche environ 30 % de la population. «La Banque mondiale met un accent surtout sur la réduction de la pauvreté et la prospérité partagée», n’a pas manqué de rappeler Mme Dossou.
Baptisé i-Gabon, le troisième projet porte sur l’extension du réseau Internet en vue de le rendre accessible au plus grand nombre. Cet appui concernera également la promotion de l’usage des outils informatiques en vue de briser la fracture numériques encore criarde dans le pays.
On notera la présence de tous les ministères concernés par les projets sus cités à cette réunion-bilan à mi-parcours.
Après quoi, le ministre de l’Economie, hôte de l’évènement, a eu une autre réunion avec les responsables de la Banque chinoise de développement. Les représentants de la China développement Bank (CDB) qui est la plus grande institution financière au monde avec 1800 milliards de dollars de capital ont donc devisé avec le membre du gouvernement pour s’accorder sur un crédit devant être contracté pour des travaux d’envergure. Au terme de la réunion d’évaluation des différents projets socio-économiques concernés, Zhang Guoliang, gouverneur de la CDB qui conduisait la délégation, a laissé entendre que «les choses sont bien avancées». Créée en 1994, la CDB a déjà accordé des crédits à 150 pays à travers le monde. En Afrique, elle a financé des projets dans 30 pays.