Libreville – Le président du collectif de la Branche des agents municipaux non-salariés (BAM’S), Ghislain Ledoux Mbovoue Edou ont sommé jeudi dans un point de presse la mairesse de Libreville, Rose Christianne Ossouka Raponda de régulariser urgemment la situation salariale de plus de 300 agents employés et travaillant régulièrement à l’hôtel de ville de Libreville mais qui ne sont pas rémunérés depuis 8 ans.
« Les agents municipaux qui travaillent depuis longtemps sans percevoir un Radi mérite d’être respecté car ils manifestent par ce geste, l’amour qu’ils ont de leur pays en général et la mairie en particulier », a déclaré M. Mbovoue Edou avant de réclamer à l’autorité municipale de « rendre à ces agents leur dignité humaine ».
Tous ces agents ont le statut d’employés municipaux. Ils disposent des arrêtés qui font foi. Certains ne sont pas payés depuis 2 ans et d’autres depuis 8 ans.
Selon le président du collectif, la direction des ressources humaines tout comme le recensement des agents initié récemment par l’actuelle équipe municipale reconnaissent bel et bien l’existence de ces employés à la patience très étrange.
Ghislain Ledoux Mbovoue Edou dénonce le fait qu’ils « travaillent régulièrement avec abnégation et dévouement et ce, malgré des humiliations, les discriminations dont ils sont victimes dans leur vie professionnelle ».
Selon le BAM’S les négociations entamées depuis l’arrivé en janvier 2014 de la nouvelle équipe municipale piétinent. Les agents municipaux espèrent qu’avant la rentrée scolaire la « précarité et la chosification » auxquelles ils sont l’objet prendront fin avec le paiement de leurs premiers salaires.
Les recrutements à la mairie de Libreville sont généralement rythmés en fonction de l’équipe au commande. Chaque nouveau maire vient avec ses hommes, généralement recrutés parmi ses électeurs. A la fin du mandat du protégé, l’agent est laissé sur le carreau. Ce qui explique en partie ces longs mois sans salaire.