Le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale a été reçu, le 15 septembre dernier, à Libreville, par le secrétaire général de la CEEAC, afin d’évoquer l’organisation, du 30 septembre au 2 octobre prochain, d’une rencontre de suivi sur les questions de lutte contre la malnutrition et la sécurité alimentaire.
Le coordonnateur du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale a échangé, le 15 septembre dernier, à Libreville, avec le secrétaire général de la CEEAC. Les deux hommes ont évoqué l’organisation du 30 septembre au 2 octobre prochains d’une réunion sous-régionale relative à la lutte contre la malnutrition et la sécurité alimentaire. Dan Rugabira et Ahmad Allam-Mi ont évalué la situation dans la sous région.
Pour le secrétaire général de la Communauté économique de l’Afrique centrale (CEEAC), il y a un lien étroit entre la situation de crise à répétition dans de nombreux pays d’Afrique centrale et les pénuries en denrées agricoles, à la base de l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Environ 57% de la population de l’espace communautaire connait des insuffisances alimentaires et des carences nutritionnelles liées à une alimentation insuffisante et peu équilibrée, essentiellement à base de racines et tubercules (manioc, igname, taro). Un constat aggravé par les troubles sociaux et politiques, les conflits armés plus ou moins répétitifs et un manque de paix nécessaire au développement des Etats. A cela s’ajoute le manque d’infrastructures adéquates, qui ne permet pas de fluidifier l’écoulement de la production vers les zones urbaines.
Pour tenter d’inverser la tendance, la CEEAC a lancé plusieurs initiatives au nombre desquelles l’élaboration, en 2003, suite à un accord de coopération CEEAC-FAO, du Programme régional de sécurité alimentaire (PRSA); la fusion et l’actualisation des PRSA des régions CEEAC et Cemac (Communauté économiques des Etats de l’Afrique centrale) en un Programme régional de sécurité alimentaire de l’Afrique centrale, à l’issue de la réunion des ministres sur la crise alimentaire, tenue à Kinshasa en juillet 2008 ; l’élaboration des documents du PRSA-AC avec l’appui de la FAO, validés en mars 2011 au Cameroun.
L’on note également que les résolutions de l’atelier, tenu à Dar-es-Salam en Tanzanie avec la participation de la CEEAC, du 25 février au 1er mars 2013, ont permis d’insérer les aspects nutritionnels dans les stratégies et politiques de développement des pays africains et de favoriser la prise en compte du PRSA-AC dans le Programme régional d’investissement agricole, de sécurité alimentaire et nutritionnelle (PNIA) du Programme détaillé de développement de l’agriculture en Afrique, conformément aux engagements des chefs d’Etat et de gouvernement pris à Maputo en 2003. Au niveau national, tous les programmes d’investissement agricole élaborés et adoptés grâce à l’appui de la FAO sur le plan technique, et de la Banque mondiale sur le plan financier, prennent en compte le volet sécurité alimentaire et nutritionnel.
Au terme de leur entretien, les deux personnalités ont appelé à un élan politique et une volonté des gouvernants pour de réduire sensiblement la malnutrition.
